• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2013LIL2M283
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 07/10/2013

Résumé en langue originale

La dépression est fréquente en soins palliatifs, mais reste encore sous-diagnostiquée, et de surcroit tardivement. Dans ces conditions, le long délai d’action des antidépresseurs conventionnels (notamment les IRS actuellement recommandés) est à lui seul un facteur identifié de perte de chance. La problématique de la dynamique temporelle en situation palliative nous a enjoint à considérer d’autres traitements de la dépression. Ce travail établit d’abord une cartographie détaillée de la dépression en situation palliative. Dans un second temps, nous rappelons les connaissances sur la kétamine et ses utilisations actuelles. Enfin, nous réalisons une revue de littérature sur son utilisation dans la dépression. D’après les études épidémiologiques, la prévalence de la dépression est élevée et elle a un impact négatif sur la qualité de vie des patients. La dépression influence également le pronostic global et la mortalité. La prise en charge médicale est de moins bonne qualité, notamment en raison de la sévérité plus importante des symptômes physiques et d’une moins bonne observance en cas de dépression. Il existe actuellement des recommandations européennes quant à la prévention, au dépistage, au diagnostic et au traitement de la dépression en soins palliatifs. Si les traitements médicamenteux sont recommandés, la prise en charge pluriprofessionnelle précoce reste au coeur des recommandations. La kétamine, molécule connue depuis les années 1950, est actuellement presque essentiellement utilisée en anesthésie et en douleur aigue ou chronique. Un intérêt croissant pour cette molécule existe en psychiatrie dans le cadre des dépressions pharmaco-résistantes. La kétamine possède l’avantage d’agir très rapidement, son effet pouvant persister jusqu’à deux semaines après une administration unique. En soins palliatifs, la molécule est utilisée presque uniquement dans le cadre de la prise en charge des douleurs. La revue de littérature conforte, grâce aux essais randomisés réalisés en psychiatrie, l’intérêt de la molécule dans la dépression. Son efficacité est décrite quatre heures après une administration unique, persistant plusieurs jours, voire deux à trois semaines. Les études de cas en situation palliative, principalement en oncologie, sont également encourageantes. Ces constatations nous amènent à considérer l’utilisation de la kétamine dans la prise en charge précoce de la dépression en situation palliative.

Résumé traduit

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