Titre original :

La survenue d’une infection à Clostridioides difficile est associée à une aggravation des maladies inflammatoires intestinales à court et moyen terme

Mots-clés en français :
  • Maladies inflammatoires chroniques intestinales
  • Clostridioides difficile

  • Maladies inflammatoires chroniques de l'intestin
  • Infections à Clostridium difficile
  • Maladies inflammatoires intestinales
  • Infections à Clostridium
  • Clostridium difficile
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gastro-entérologie et hépatologie
  • Identifiant : 2020LILUM167
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 08/06/2020

Résumé en langue originale

Introduction : Les patients atteints de maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI) sont plus à risque de développer une infection à Clostridioides difficile (ICD), associée à un plus haut risque de mortalité et de chirurgie en comparaison aux patients atteints de MICI seule. Peu d’études ont évalué la prise en charge des ICD chez les patients MICI et leur impact sur le devenir de la MICI à court et moyen terme. Les objectifs de cette étude étaient (1) d’évaluer la sévérité, la prise en charge et les conséquences de l’ICD dans une large cohorte de patients MICI, et (2) d’évaluer l’impact de l’ICD sur la MICI à court et moyen terme. Matériel et méthodes : Nous avons mené une étude observationnelle rétrospective et multicentrique incluant consécutivement tous les patients MICI présentant de manière concomitante une ICD, de janvier 2010 à décembre 2018. Chaque patient était suivi un an après l’épisode d’ICD. Les critères de jugement étaient la survenue d’une hospitalisation, d’une modification du traitement de fond de la MICI et/ou d’une chirurgie dans l’année suivant l’ICD. Résultats : Quatre-vingt-seize échantillons de selles étaient positifs pour le Clostridioides difficile chez 86 patients MICI. Quarante-cinq (47%) ICD étaient sévères, 75 (78%) patients étaient hospitalisés pour l’ICD, dont 4 (4%) en unité de soins intensifs. Soixante-dix (70%) patients n’ont reçu qu’une ligne d’antibiotique, 13 (14%) en ont reçu deux ou trois. Trois (3%) patients ont été opérés pendant l’ICD, 2 (2%) sont décédés. Pendant l’année suivant l’ICD, 32 (33%) patients ont été hospitalisés, 45 (47%) ont eu une modification de traitement de fond de la MICI, et 22 (23%) ont subi une chirurgie. En analyse multivariée, le recours à au moins deux lignes d’antibiotiques, contenant systématiquement de la vancomycine ou de la fidaxomicine, était protecteur de la survenue d’un ou plusieurs évènements péjoratifs associés à la MICI dans l’année suivant la MICI. Conclusion : Cette étude de vraie vie montre l’impact majeur de l’ICD sur la MICI dans l’année suivant l’ICD, avec des taux d’hospitalisation, de modification de traitement de fond de la MICI et de chirurgie élevés. La MICI devrait être considérée comme un marqueur de sévérité d’ICD, et la vancomycine ou la fidaxomicine devraient être utilisés en première ligne d’antibiothérapie chez ces patients. Après une ICD, ces patients devraient

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Pariente, Benjamin

AUTEUR

  • Pruit, Manon
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