Titre original :

Rétrécissement aortique asymptomatique : intérêt de l’épreuve d’effort métabolique

Mots-clés en français :
  • Rétrécissement aortique, échographie d’effort, capacité aérobie, exercice, Échocardiographie, Épreuve d'effort

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Cardiologie et maladies vasculaires
  • Identifiant : 2013LIL2M268
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 02/10/2013

Résumé en langue originale

Contexte : Le test d’effort standard est actuellement recommandé dans le bilan d’un rétrécissement aortique (RAO) serré asymptomatique. Cependant, le symptôme « dyspnée d’effort » reste un critère subjectif, difficile à évaluer et pourtant reconnu comme une indication chirurgicale dans les recommandations. L’épreuve d’effort métabolique pourrait permettre de discriminer les faux asymptomatiques de façon plus objective, et donc avoir un intérêt dans la prise en charge thérapeutique. Méthodes : Entre décembre 2012 et septembre 2013, 21 patients (âge moyen 61 +/- 18 ans, 52% d’hommes) porteurs d’un RAO asymptomatique avec une Vmax ≥ 3m/s et une fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) ≥ 50% ont été inclus. Ils ont bénéficié d’une échographie cardiaque d’effort, d’une épreuve d’effort métabolique et d’un dosage biologique du NT-proBNP. Résultats : Il n’y a eu aucune complication durant les épreuves d’effort métaboliques et les échographies cardiaques d’effort. La capacité aérobie (VO2 pic) était en moyenne altérée en comparaison aux valeurs théoriques (21 l/min/kg, 84% de la théorique). 11 patients (52%) avaient une VO2 pic altérée, i.e. <85% de la théorique. L’altération de la capacité aérobie était associée à un pouls en oxygène significativement altéré au pic de l’effort chez 9 patients sur 11 (82%). A l’inverse, aucun patient avec une VO2 pic ≥ 85% de la théorique ne présentait d’anomalie du pouls en oxygène significative. Aucun des critères habituellement utilisés pour définir les RAO asymptomatiques de mauvais pronostic n’était statistiquement associé à la capacité aérobie, i.e. chute tensionnelle à l’effort, Vmax > 4,5 m/s, augmentation du gradient moyen > 18 mmHg à l’effort, PAPs > 60 mmHg au pic de l’effort. Conclusion : L’épreuve d’effort métabolique est donc un examen sûr qui permet d’objectiver dans une population de patients asymptomatiques porteurs d’une valvulopathie aortique, un groupe de patients qui présentent objectivement une altération de la capacité aérobie. Cette altération n’était prédite par aucun autre moyen d’évaluation utilisé actuellement pour stratifier le risque de ces patients, en particulier les paramètres d’effort simple ou l’évaluation clinique de la dyspnée par la NYHA. Un suivi prospectif de ces patients permettra de déterminer si l’altération des capacités aérobies dans cette population est associée à un pronostic défavorable.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Richardson Lobbedez, Marjorie

AUTEUR

  • Domanski, Olivia
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