• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2013LIL2M266
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 01/10/2013

Résumé en langue originale

Le ministère de l’Éducation Nationale s’est doté ces dernières années d’outils de recensement des actes de violences en milieu scolaire, en relation avec l'évolution des politiques de prise en charge de ces faits. Cette mesure de la violence à l'école peut également être faite sous le prisme de la médecine légale, lieu privilégié dans l'observation des violences de la société et, le CHRU de Lille s’est intéressé à ce phénomène depuis près de 20 ans. Lors de l'année 2012, les élèves ou personnels de l’éducation, consultant l’unité médico-judiciaire du CHRU de Lille en raison d'un fait de violence à l’école, ont été répertoriés au cours d’une étude prospective. Par une analyse descriptive de 158 cas (152 élèves/6 adultes membres du personnel), un profil type d’élève victime a pu ainsi être établi et comparé d'une part aux données nationales, puis d'autre part, aux données colligées par des travaux antérieurs menés dans notre établissement. Ce profil permet d'identifier les caractéristiques prédominantes des victimes à l'école. Le collégien de 14 ans, victime d’un élève plus âgé, de même sexe, du même établissement, agressé pour la première fois dans l’enceinte de son établissement, pour un motif connu, au cours d’une agression physique à main nue, accompagnée une fois sur deux, de violences verbales, entrainant une incapacité totale de travail d'une journée et une absence scolaire d'un jour ½, correspond à ce profil. En comparant ce profil aux données nationales, de nombreuses similitudes ont été établies malgré une sous représentation des victimes adultes dans nos données et une sous représentation des violences psychologiques. Par un travail comparatif sur plus de 20 ans à l'aide d'études datant de 1992 et 2001, sur le même sujet et dans des conditions d'analyse presque similaires, des tendances ont pu être dégagées régionalement : augmentation de 10 % de faits de violences sur élèves en milieu scolaire, rajeunissement des élèves victimes, récurrence accrue des actes violents sur les victimes... Nos données ont également permis de mettre en avant certains critères appartenant aux formes émergentes de violence en milieu scolaire comme le harcèlement et la cyber violence. Ces formes émergentes à fort retentissement psychologique (« bullying ») sont considérées depuis 2011 comme une priorité gouvernementale, en raison des lourds retentissements sur la scolarité des victimes. L'observation de la violence à l'école reste donc d'une importance capitale.

Résumé traduit

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