Titre original :

Evaluation génotypique et phénotypique du syndrome APECED : étude multicentrique nationale française

Mots-clés en français :
  • APECED, AIRE, génotype, phénotype, immunophénotypage lymphocytaire, Immunophénomarquage

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Endocrinologie et métabolismes
  • Identifiant : 2013LIL2M264
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 01/10/2013

Résumé en langue originale

L’APECED est une maladie génétique rare liée à une mutation du gène AIRE, transmise sur un mode autosomique récessive. Elle associe les éléments de la triade de Whitaker (candidose cutanéo-muqueuse chronique (CMC), l’hypoparathyroïdie (HP) et l’insuffisance surrénalienne (AD)) et d’autres atteintes multiples, endocriniennes ou non endocriniennes. Les mécanismes physiopathologiques à l’origine des différentes atteintes ne sont pas clairement définis. Le syndrome APECED a été étudié pour la première fois, en France, dans l’inter-région Nord-Ouest par le Docteur Proust-Lemoine sur 19 patients. La mutation la plus fréquente était la mutation 967_979del13. Il existait une corrélation statistique positive entre cette mutation et l’alopécie. Le phénotype était très variable de manière inter et intra-familiale. Une étude de plus grande envergure était nécessaire afin de caractériser l’APECED au niveau national. Notre étude est issue d’un PHRC national. Il s’agit d’un travail prospectif et multicentrique incluant 9 centres investigateurs. Dix-neuf patients (17 familles) ont été recensés sur le territoire national. Nous avons répertorié l’ensemble des atteintes auto-immunes et non auto-immunes de nos patients à l’aide d’arguments cliniques et paracliniques. Un immunophénotypage lymphocytaire, un génotypage HLA ainsi que l’analyse du gène AIRE devaient être réalisées systématiquement. La mutation AIRE la plus fréquente était la mutation R257X. Neuf mutations ont été recensées. La prévalence est de 1/3 500 000 et le sex ratio F/H à 0.9. Il existe un gradient Nord/Sud, Est/Ouest. Le retard au diagnostic est important (8 ans). On dénombre en moyenne 6.5 +/- 2.8 atteintes. Les atteintes les plus fréquentes sont la CMC, l’HP et l’AD. Il existe une grande variabilité phénotypique. 75% des patientes avec AD ont une insuffisance ovarienne prématurée (IOP). L’atteinte pulmonaire est fréquente (56.25%). La proportion de lymphocytes de la zone marginale de la rate (MZB) semble plus élevée que dans la population générale, témoignant d’une altération de l’homéostasie lymphocytaire B T-indépendante. Nous n’avons pas pu réaliser d’analyse statistique en raison de l’effectif trop faible de patients. Il est important de diagnostiquer systématiquement l’atteinte pulmonaire en raison de sa gravité et sa faible symptomatologie au stade précoce. Intérêt d’une cryoconservation ovarienne précoce chez les patientes APECED avec AD. L’altération précoce de l’homéostasie lymphocytaire B T-indépendante nous laisse supposer une efficacité du RITUXIMAB dans ce syndrome. Un essai thérapeutique pourrait le confirmer.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Bauters, Caroline

AUTEUR

  • Vanhove-Ballois, Laura
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