Titre original :

Incidence et prévalence de la nutrition entérale à domicile dans la région Nord-Pas-de-Calais

Mots-clés en français :
  • Nutrition entérale à domicile, incidence, prévalence, Nord-Pas-de-Calais, Alimentation par sonde -- Statistiques, Alimentation artificielle -- France -- Nord-Pas-de-Calais (France)

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2013LIL2M262
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 30/09/2013

Résumé en langue originale

Contexte : La dénutrition est une pathologie fréquente, pour laquelle on peut avoir recours une nutrition par voie entérale. Cette nutrition entérale, nécessitant souvent une prise en charge de longue durée, se poursuit fréquemment au domicile du patient. Les données épidémiologiques concernant la nutrition entérale à domicile (NEAD) en France restent méconnues. Le rapport Lerebours, présenté en 1995, estimait à 6 000 par an le nombre de patients sous NEAD en France. Or la modification récente de la législation permet aujourd’hui de déterminer l’incidence et la prévalence de la NEAD grâce aux différents forfaits instaurés (de première installation et hebdomadaires) par l’assurance maladie. Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective dont l’objectif principal est de déterminer l’incidence et la prévalence exacte de la NEAD dans la région Nord-Pas de calais (NPdC). Le forfait de première installation, mis en place depuis novembre 2009, permet de calculer l’incidence exacte de la NEAD et le forfait hebdomadaire, avec ou sans pompe, de déterminer la prévalence. Les données recueillies sont détaillées par tranches d’âge, par sexe, par année (2011 et 2012) et par territoires de santé (Artois, Côte d’Opale, Flandres, Hainaut-Cambrésis, Lille-Douai et Roubaix-Tourcoing). Résultats : L’incidence moyenne de la NEAD en 2012 est de 53,1 patients/100 000 hab/an et la prévalence de 104,2 patients/100 000 hab/an. Ces taux sont stables entre les deux années étudiées. Les taux d’incidence et de prévalence de la NEAD atteignent leur zénith pour la tranches d’âge de 60-79 ans (respectivement de 132 patients/100 000 hab/an et 226,4 patients/100 000 hab/an). Ils sont plus importants chez l’homme (incidence : 79,6 hommes/100 0000hab/an, prévalence : 148,6 hommes/100 000 hab/an) que chez la femme (incidence : 30,4 femmes/100 000 hab/an, prévalence : 63,1 femmes/100 000 hab/an). Sur le plan géographique, on remarque une disparité entre les différents territoires de santé du NPdC. Les taux d’incidence et de prévalence sont plus faibles pour la Côte d’Opale (respectivement de 45,1patients/100 000 hab/an et 87,1 patients/100 000 hab/an) et plus importants pour le territoire Roubaix-Tourcoing (61,5 patients/100 000 hab/an et 116,9 patients/1000 000 hab/an), comparativement à l’ensemble des autres territoires de santé. Ces différences sont surtout marquées pour les tranches d’âge de 0-4 ans, 60-79 ans et 80 ans et plus. Discussion : Les résultats de cette étude sont concordants avec les caractéristiques épidémiologiques des principales étiologies responsables de troubles de la déglutition (cancer ORL, cancer du sujet âgé, AVC). L’origine des disparités observées entre les différents territoires de santé du NPdC n’est pas expliquée mais la variabilité de prévalence des cancers des VADS et les inégalités socio-économiques (indice de Towsend) sont suspectées. Il est fort probable que les résultats retrouvés dans cette étude soient supérieurs aux données épidémiologiques nationales de la NEAD, compte tenu des caractéristiques de la population du NPdC (surmortalité par cancer ORL, alcool et tabac).

Résumé traduit

...

  • Directeur(s) de thèse : Danel Buhl, Nicolas

AUTEUR

  • Leroy, Morgane
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre