Equilibre glycémique post-opératoire après Gastric Bypass chez 152 patients souffrant de diabète de type 2 : facteurs de risque de non-rémission précoce du diabète
- Chirurgie bariatrique, gastric bypass, diabète, rémission précoce, Obésité -- Chirurgie, Soins médicaux -- Évaluation
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Chirurgie générale
- Identifiant : 2012LIL2M216
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 08/10/2012
Résumé en langue originale
Contexte : Le Gastric Bypass (GBP) améliore l’équilibre glycémique dès les premiers jours postopératoires avant toute perte de poids. Malgré l’uniformité de la procédure, le bénéfice métabolique varie d’un patient à l’autre amenant dans 20 % des cas à la persistance d’un diabète parfois sévère. Aucune recommandation sur la prise en charge du diabète après GBP n’est consensuelle. But de l’étude. Décrire l’évolution post-opératoire précoce de la glycémie chez les patients diabétique de type 2 et rechercher les facteurs prédictifs de non-rémission à 1 mois. permettant d’identifier les patients devant bénéficier d’un suivi médical renforcé. Méthodes : Nous avons inclus, dans cette étude rétrospective, 152 patients diabétiques consécutifs opérés d’un GBP au CHRU de Lille et au CH de Valenciennes, de janvier 2009 à décembre 2011. Les caractéristiques cliniques et biologiques pré-opératoires et post-opératoires des patients ont été extraites des dossiers cliniques et de la base de données Filemaker de la Lille Cohorte Study (recueil prospectif des données). La rémission précoce était définie, 1 mois après l’intervention, par l’absence de traitement antidiabétique associée à une glycémie inférieure à 7 mmol/L. L’analyse statistique a été réalisée à l’aide du logiciel NCSS 2007. Afin de prédire l’absence de rémission du diabète, nous avons effectué une régression logistique pas à pas s’appuyant sur le calcul de l’aire sous la courbe ROC des variables pertinentes en analyse univariée. Résultats : Le taux de complications post-opératoires sévères (Clavien ≥ 3) était de 10,5 %. Aucun patient n’est décédé au cours de l’étude. Un mois après le GBP, la perte de poids est de 9,5 ± 3,1 %. La glycémie à jeun a diminué de 1,6 ± 2,6 mmol/L associée à une réduction des traitements par antidiabétiques oraux et par insuline. Néanmoins, 61 % des patients sont restés diabétiques selon les critères de l’American Diabetes Association. Seul 1 patient sous insuline sur 33 a présenté une rémission précoce complète alors que 86% des patients diabétiques traités par régime seul avaient normalisé leur glycémie. La réalisation de courbes ROC a montré que l’ancienneté du diabète (AUC = 0,77 ; p < 0,001) et la glycémie à jeun à J2 (AUC = 0,80 ; p < 0,001) étaient corrélés à l’absence de rémission du diabète. Les patients de notre étude, diabétiques depuis plus de 5 ans ou dont la glycémie à jeun à J2 était supérieure à 7,2 mmol/L avaient un risque de rester diabétique à 1 mois multiplié respectivement par 4 et par 2. Une régression logistique pas à pas a permis d’inclure ces 2 variables dans un modèle mathématique. Quatre-vingt-quinze pourcents des patients dont le score était supérieur ou égal à 3 présentaient une absence de rémission du diabète un mois après GBP. Conclusion : Nous proposons que les patients dont le diabète évolue depuis plus de 7 ans ou présentant une glycémie à jeun à J2 d’un gastric bypass ≥ 8,3 mmol/L ou un score pronostic ≥ 3 quel que soit leur traitement antidiabétique bénéficient d’une surveillance spécialisée rapprochée au cours du 1er mois post opératoire.
Résumé traduit
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- Directeur(s) de thèse : Caiazzo, Robert
AUTEUR
- Clerquin, Baptiste