Titre original :

Facteurs déterminant les conseils de vaccination du nourrisson chez les médecins et chez les internes de pédiatrie : étude en analyse conjointe

Mots-clés en français :
  • Vaccination, analyse conjointe, médecins libéraux, interne, pédiatre, généraliste, Nourrissons, Soins médicaux -- Évaluation

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pédiatrie
  • Identifiant : 2012LIL2M323
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 30/11/2012

Résumé en langue originale

L’estimation du rapport coût/efficacité d’une stratégie vaccinale dépend du taux de couverture vaccinale (CV). Or, l’estimation de la CV pour de nouveaux vaccins est souvent empirique, reposant sur les CV observées de vaccins existants. Une meilleure connaissance des attitudes des prescripteurs devrait permettre d’améliorer l’estimation de la CV attendue. L’objectif de cette étude était de quantifier l’importance accordée par le médecin aux caractéristiques du couple vaccin-maladie susceptibles d’influencer son choix dans le fait de proposer ou non un vaccin aux parents d’enfants de moins de douze mois. La méthode de l’analyse conjointe a été utilisée, technique expérimentale plaçant les personnes interrogées dans une situation réaliste de choix, visant à comprendre leur arbitrage entre des options aux caractéristiques contrastées. On proposait à des médecins libéraux du Nord-Pas-de- Calais, généralistes, pédiatres, salariés de Protection Maternelle et Infantile ou de crèche, d’exprimer une « préférence » sur des scénarios, présentés par paires, combinant les caractéristiques du vaccin, de la maladie et du contexte. Une deuxième étude utilisant la même méthodologie était réalisée au niveau national auprès des internes de pédiatrie. Les scénarios ont été bâtis à partir des données recueillies par une revue de la littérature et lors d’un focus group. Les réponses ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire informatique. Cent soixante-douze médecins ont répondu et 114 internes de pédiatrie. 72,1% des médecins répondants et 86% des internes étaient « très favorables » à la vaccination, 26,2% des médecins et 14% des internes « plutôt favorables » et 1,7% des médecins « plutôt pas favorables ». Les médecins et les internes étaient, de façon significative, plus enclins à proposer la vaccination si la maladie était fréquente ou rare mais grave dans 1 cas sur 10 avec des effets indésirables graves du vaccin très rares, si l’efficacité vaccinale dépassait les 80%, si le vaccin était recommandé et donc pris en charge par les organismes de protection sociale, et si les parents y étaient favorables. En revanche, lorsque les effets indésirables graves avaient une fréquence plus importante, que l’efficacité vaccinale était plus basse (50%), que le vaccin n’était pas recommandé et entrainait un coût restant à la charge des parents, ou que ceux-ci émettaient un avis non favorable, alors les médecins étaient significativement plus réticents à proposer la vaccination. La douleur engendrée par le vaccin influençait peu la décision, il en était de même pour le nombre d’injections supplémentaires. Cette étude permet de mieux comprendre les déterminants du choix des médecins à proposer une vaccination ou non. Il s’agit d’une première étape dans la construction d’un modèle visant à prédire le taux de couverture vaccinale d’un nouveau vaccin arrivant sur le marché, dans le but d’optimiser les recommandations vaccinales.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Dervaux, Benoît

AUTEUR

  • Debacker, Pauline
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