Titre original :

Voyage au centre de la psychose

Mots-clés en français :
  • Voyage, migration, psychose, continuum, facteurs de stress, Stress -- Aspect physiologique, Voyageurs, Psychoses

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2012LIL2M309
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 07/11/2012

Résumé en langue originale

L'Homme a toujours eu vocation à se déplacer. Outre ses bienfaits, le voyage a été associé à la psychopathologie. Dès le XIXème siècle, la psychiatrie s'est intéressée aux déplacements pathologiques. Des aliénés migrateurs, aux fugues, en passant par l'automatisme ambulatoire, nombreux sont ceux qui se sont penchés sur les voyages consécutifs à une pathologie. Le voyage pathologique, comme symptôme d'un trouble psychotique, en constitue une illustration. Mais la relation causale peut être inverse. A travers le voyage pathogène et la psychopathologie du migrant, la sémiologie clinique du voyage générateur de psychose est examinée. L'arrivée récente à l'étranger peut coïncider avec l'apparition de symptômes ou troubles psychiatriques aigus caractérisés par une évolution favorable, tandis qu'à long terme, le voyageur est à risque de schizophrénie. A travers la continuité du voyage, chemine un continuum de la psychose. En effet, la psychose peut être présentée d'un point de vue dimensionnel. La fréquence des symptômes psychotiques infra-cliniques dans la population générale, mais aussi la schizotypie, soutiennent le concept de continuum s'échelonnant de la population générale à la schizophrénie. D'autre part, un continuum de la psychose aiguë transitoire à la schizophrénie peut être envisagé au regard de leurs similitudes, du trouble schizophréniforme et de l'évolution des psychoses aigus et transitoires. La dimension psychotique s'étalonne alors de la psychose aiguë à la psychose chronique. Chaque individu trouve sa place sur ce continuum en fonction du degré et de la nature de sa vulnérabilité et de la difficulté des situations auxquelles il se trouve confronté. A l'instar de la schizophrénie, le concept de vulnérabilité-stress semble valable pour les psychoses aiguës et transitoires. Toutefois, nous suggérons que l'émergence de ces dernières est favorisée par un stress aigu, tandis que la schizophrénie résulterait davantage d'une exposition chronique aux stress psychosociaux. Sous cet angle, les variables rencontrées à l'arrivée à l'étranger comme la température, les consommations médicamenteuses et de toxiques mais surtout le décalage horaire et la dissonance culturelle sont susceptibles de précipiter une symptomatologie psychotique aiguë chez des sujets prédisposés. D'autre part, le voyageur au long cours est fréquemment exposé à l'urbanisme et l'adversité sociale, qui, de part un mécanisme de sensibilisation, prédispose à la pathologie schizophrénique. Il en est de même concernant la perte du soutien du groupe social d'origine. Le voyage a donc des propriétés propice à l’émergence de psychose. Mais le départ ne serait il pas motivé par une vulnérabilité sous jacente? Pour qu'il y ait un voyage, il faut un voyageur....

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Amad, Ali

AUTEUR

  • Vermersch, Charles
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