• Langue : Français
• Discipline : Spectrochimie
• Identifiant : Inconnu
• Type de thèse : Doctorat
• Date de soutenance : 01/01/1985

Résumé en langue originale

Le travail, présenté dans ce mémoire, concerne la contamination du littoral Nord de la France par les métaux lourds et s'appuie sur l'analyse et le devenir de ses sédiments. Un bilan de l'état de contamination des sédiments est d'abord établi pour la frange côtière large de 10 km qui correspond à l'estran et à la zone subtidale. Les métaux Cu, Zn, Pb, Cd, Hg, Ni, Co, Cr, Ti, Fe, Mn et Al sont déterminés sur la fraction fine (<63 m) des sédiments, et leurs concentrations sont comparées à celles du "Shale Standard", sédiment argileux fossile. Il apparaît alors au large de la côte qui s'étend de Boulogne à la frontière belge, une contamination importante en plomb, zinc, cadmium et cuivre qui, par sa localisation et sa nature, est, semble-t-il, liée aux dépôts en mer de sédiments dragués dans les ports. Pour le littoral Nord, ces dépôts constituent un apport annuel d'environ 5 millions de m3 de vase. Après détermination des teneurs métalliques sur la totalité de chaque échantillon de vases portuaires, les flux totaux de cuivre, zinc, cadmium et plomb sont respectivement évalués à 79,5T/an, 782 T/an, 2,4T/an et 330 T/an. Tous ces métaux ne sont pas libérés sur le site de rejet. Riches en particules fines (environ 80%), les vases portuaires peuvent être dispersées fort loin de leur dépôt par les courants marins. En outre, l'incubation de l'une de ces vases réductrices au potentiel oxydant d'une eau de mer du large (+400mV) ne libère après quelques semaines que 1% du zinc, du plomb, du cuivre et 8% du cadmium. Une spéciation complétée par une modélisation dans le cas du cuivre révèle une redistribution du reste des métaux au sein du sédiment.