Titre original :

Aspects épidémiologiques des patients présentant un infarctus cérébral sous traitement antiagrégant plaquettaire : de l'intérêt de la recherche systématique d'une résistance biologique en unité neuro-vasculaire

Mots-clés en français :
  • Infarctus cérébral, Antiagrégant plaquettaire, Résistance clinique, Résistance biologique, Cerveau -- Infarctus -- Épidémiologie, Antiagrégants plaquettaires

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Neurologie
  • Identifiant : 2012LIL2M270
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 19/10/2012

Résumé en langue originale

Un accident ischémique cérébral (AIC) peut survenir chez un patient déjà sous antiagrégant plaquettaire (AAP). Peut-on parler de résistance aux AAP alors que l’AIC est une entité clinique hété-rogène de par sa diversité étiologique ? Nous avons comparé les caractéristiques épidémiologiques des patients présentant un AIC sans et avec AAP afin de mieux appréhender ce concept de résistance cli-nique et étudié la pertinence de la recherche systématique d’une résistance biologique. Du 1er décembre 2011 au 30 juin 2012, ont été inclus tous les patients hospitalisés en Unité Neuro-vasculaire pour un AIC confirmé en imagerie cérébrale. Les données concernant les antécédents et fac-teurs de risque vasculaire (FDRV), la prise antérieure ou non d’un AAP, l’imagerie cérébrale, les détails de l’hospitalisation et les résultats du bilan étiologique étaient colligées de manière prospective. Cer-tains patients du groupe AAP ont bénéficié d’un test de résistance aux AAP à l’aide du test simple d’évaluation de la fonction plaquettaire Multiplate®. Notre étude comportait 174 patients, 88 (50,6 %) étaient sous AAP à l’entrée avec comme indication : prévention secondaire d’un AVC ou d’une coronaropathie (60,2 %), prévention primaire dans le cadre de FDRV (17 %), fibrillation auriculaire (17 %) et artériopathie symptomatique des membres inférieurs (5,7 %). Le groupe AAP était plus âgé que le groupe sans AAP (p<0,01), présentait plus d’HTA (OR, 2,22 ; IC 95 %, 1,18-4,16 ; p = 0,01) et d’hypercholestérolémie (OR, 2,32 ; IC 95 %, 1,23-4,35 ; p<0,01). Les AIC survenant sous AAP étaient plus graves avec un score NIHSS d’entrée plus élevé que le groupe sans AAP (p = 0,001) et un taux de décès plus élevé (OR, 6,66 ; IC 95 %, 1,66-25 ; p = 0,001). Concernant l’étiologie des AIC, la cause cardio-embolique était plus représentée dans le groupe AAP (OR, 2,63 ; IC 95 %, 1,32-5,26 ; p<0,01) et l’origine lacunaire dans le groupe sans AAP (OR, 4,49 ; IC 95 %, 1,33-15,14 ; p<0,01). Le test de résistance aux AAP a été réalisé chez 37 des 88 patients du groupe AAP. La prévalence de la résistance aux AAP était de 29,7 %. Le concept de résistance clinique ne peut s’appliquer qu’à certaines causes d’AIC, en excluant la cause cardio-embolique, les AAP n’étant pas l’antithrombotique de référence dans cette indication. Aussi, la recherche d’une résistance biologique dans les suites d’un AIC sous AAP doit être réservée à une popu-lation ciblée après réalisation du bilan étiologique.

Résumé traduit

...

  • Directeur(s) de thèse : Mackowiak, Alexandre

AUTEUR

  • Jacquet, Clémence
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre