Titre original :

Protocole Télé-AVC Artois-Hainaut : évaluation des délais de prise en charge

Mots-clés en français :
  • AVC, délai de prise en charge, télé-AVC, télémédecine, thrombolyse, urgence, Maladies cérébrovasculaires, Télécommunications en médecine, Services d'urgence médicale, Accident vasculaire cérébral

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2013LIL2M115
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 03/06/2013

Résumé en langue originale

Contexte : La thrombolyse est le seul traitement des infarctus cérébraux permettant une amélioration du pronostic fonctionnel mais elle doit être réalisée dans les 4,5 heures après l’apparition des signes. Ce délai limite le nombre de patients candidats à la thrombolyse et leur récupération fonctionnelle. Méthode : Le protocole télé-AVC Artois-Hainaut consiste en une garde mutualisée de neurologues et de neuroradiologues en relation étroite avec les médecins urgentistes et reposant sur la télé-expertise. Il a été mis en place pour permettre l’accès à la thrombolyse de patients provenant de territoires éloignés au cours des heures de garde. Notre étude compare les délais de prise en charge intra-hospitalière avec un neurologue de garde sur place ou un neurologue en télé-expertise entre le 16 juin 2011 et le 15 juin 2012. Résultat : 47 patients ont bénéficié d’une thrombolyse au cours des périodes de garde. La télé-expertise allonge le délai de prise en charge intra-hospitalière de 19,22 minutes (p=0,00132). La régulation par le SAMU permet de diminuer le délai de prise en charge de 15,66 minutes (p=0,02). Nous n’avons pas mis en évidence de différence significative du pronostic fonctionnel à 3 mois entre télé-expertise versus garde sur place. Discussion : La télé-expertise allonge le délai de prise en charge intra-hospitalière sans aggraver le pronostic fonctionnel à 3 mois. Cependant, le protocole télé-AVC a permis une augmentation du nombre de thrombolyses des patients issus de territoires éloignés des centres de thrombolyse pendant les heures de garde. Il a contribué à l’ouverture d’une Unité de Soins Intensifs Neuro-Vasculaires à Maubeuge. Le principal frein identifié est le caractère chronophage de la procédure pour les médecins urgentistes. Un renforcement de la formation initiale semble nécessaire, de même que la promotion de la reconnaissance précoce des signes d’AVC et l’alerte du SAMU. La principale limite de notre étude repose sur sa faible puissance en raison de son caractère monocentrique. Conclusion : La télé-expertise allonge le délai de prise en charge sans aggraver le pronostic fonctionnel. Le protocole télé-AVC permet une augmentation de nombre de thrombolyses. Cette étude pourrait servir de base de réflexion sur l’amélioration du protocole télé-AVC et son extension à d’autres Centres Hospitaliers.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Tholliez, Rémy

AUTEUR

  • Diesnis, Rémy
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