Résultats cliniques et techniques d’une radiothérapie hélicoïdale adjuvante de cancer du sein localisé après tumorectomie : expérience de l’Institut Curie
- Radiothérapie hélicoïdale, Tomothérapie, Sein, Modulation d’intensité, Tolérance, Dosimétrie, Reproductibilité, Sein -- Cancer -- Radiothérapie, Radiothérapie conformationnelle avec modulation d'intensité, Tumorectomie
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Oncologie
- Identifiant : 2012LIL2M196
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 02/10/2012
Résumé en langue originale
Introduction : la radiothérapie hélicoïdale (HT) est réalisée grâce à un appareil innovant de radiothérapie par modulation d’intensité (RCMI) qui couple un accélérateur linéaire avec un collimateur multi-lame monté sur un anneau de tomodensitométrie. Nous rapportons l’expérience du service de Radiothérapie de l’Institut Curie concernant les patientes nécessitant une irradiation mammaire locorégionale après chirurgie conservatrice. Patientes et méthodes : 20 patientes présentant un carcinome mammaire opérées par mastectomie partielle suivie d’irradiation hélicoïdale ont été enregistrées. L’âge médian est de 49 ans. Les doses prescrites ont été les suivantes : 52,2 Gy sur le sein, 63,8 Gy sur le lit opératoire et 50,6 Gy aux aires ganglionnaires quand cela a été indiqué. Les traitements ont été délivrés en 29 fractions. La dose par fraction a été de : 2,2 Gy pour le boost, 1,8 Gy pour le sein et 1,74 Gy pour les aires ganglionnaires (LN), chaque volume étant irradié de manière concomitante. Le choix d’une technique de RCMI a été déterminé par des difficultés techniques rencontrées chez certaines patientes en radiothérapie : jonctions de champs, cancer bilatéral, pectum excavatum, contraintes dosimétriques pulmonaires ou cardiaques. Toutes les toxicités ont été décrites selon la Common Terminology Criteria of Adverse Effects v3.0. Résultats : 22 tumeurs ont été irradiées, avec 81,2 % de carcinomes canalaires invasifs. 59,1% ont présenté un envahissement ganglionnaire, 40,9% des lésions sont gauches. 68,1% sont situées dans les quadrants internes. 90,9 % des patientes ont reçu une irradiation sus claviculaire et mammaire interne. La couverture des PTV est la suivante : PTV boost : V107 : 0,27% +/- 0,50, V95 : 98,37 % +/- 1,93, indice de conformité : 0,67 ; PTV sein V 107 : 7,76%, +/- 17,30, V95 : 96,81 % +/- 2,26 ; LN V107 : 2,47 % +/- 4,21, V95 : 92,67 % +/- 13,19. La V5 moyenne du sein controlatéral est de 15,48 % +/- 9,62. La V20 poumon homolatéral est de 18,83% +/- 3,50 et la V5 : 73,13 % +/- 11,76. Pour les lésions gauches, la V30 moyenne du coeur est de 0,90 % +/- 0,78 et la V5 : 57,32 % +/- 20,90. La tolérance a été acceptable avec une seule interruption de traitement peu avant la fin du traitement et trois arrêts temporaires pour toxicité cutanée. 95 % des patientes ont expérimenté une toxicité cutanée : 50 % de grade 1, 45 % de grade 2. Deux patientes ont expérimenté une toxicité cutanée de grade 3. La dose médiane de début de toxicité cutanée a été de 34,2 Gy. Il y a eu trois cas d’œsophagite, 1 de grade 1 et 2 de grade 2. Tous ces symptômes ont disparus dans les 4 à 6 semaines après la fin de la HT. Le suivi médian est 9,7 mois. Conclusion : la radiothérapie hélicoïdale permet une couverture complète des volumes de prescription en diminuant les hautes doses des organes à risques comme le cœur et les poumons. Le traitement est bien toléré. Cependant, les basses doses devront être réduites dans de futures études.
Résumé traduit
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- Directeur(s) de thèse : Kirova, Youlia
AUTEUR
- Liem, Xavier