Titre original :

Betteraves mauvaises herbes et rudérales : diversité génétique, traits d'histoire de vie et flux de gènes au sein du complexe d'espèces cultivées-sauvages Beta vulgaris ssp

  • Langue : Français
  • Discipline : Génétiques des populations
  • Identifiant : Inconnu
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 01/01/1999

Résumé en langue originale

La coexistence en parapatrie de plantes cultivées et de leurs apparentées sauvages est une situation fréquente dans toutes les régions agricoles du globe. A l'échelle française, le complexe Beta vulgaris représente un excellent modèle d'étude pour analyser les effets des introgressions entre compartiments cultivés et sauvages puisqu'au sein de la même espèce coexistent en parapatrie différentes formes inter-fertiles. Les betteraves sucrières, cultivées dans le Nord, sont des variétés hybrides dont les semences sont multipliées dans le Sud-ouest. Des hybridations accidentelles par des betteraves sauvages non littorales peuvent provoquer une contamination de ces semences lors de leur production. Ces hybrides cultivées-sauvages montent à graines parmi les sucrières et génèrent des betteraves mauvaises herbes. La présence de formes sauvages non littorales en dehors de la zone de multiplication n'était pas documentée. Nous avons montré que de telles formes rudérales sont nombreuses dans le Sud de la France, en arrière du littoral mais aussi entre Narbonne et Agen. L'observation des traits de vie et l'utilisation de marqueurs moléculaires a permis de leur attribuer une origine littorale méditerranéenne. Par ailleurs, des fuites de gènes à partir des betteraves sucrières lors de la multiplication des semences se produisent de façon modérée. Des échanges entre betteraves potagères et betteraves rudérales sont aussi probables. Dans les champs de sucrières du Nord, nous avons observé que l'apport d'hybrides cultivées-sauvages par le semis est récurrent. Les mauvaises herbes, dérivant des hybrides, sont caractérisées par une perte du syndrome de domestication. La commercialisation de variétés transgéniques résistantes à un herbicide total est envisagée pour contrôler ces mauvaises herbes. Les différentes modalités de fuite de (trans)gènes depuis les betteraves sucrières vers les formes sauvages ou les mauvaises herbes sont discutées.

  • Directeur(s) de thèse : Van Dijk, Hendrik

AUTEUR

  • Desplanque, Benoît
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