Titre original :

Caractéristiques de l'état respiratoire des enfants consultant pour exacerbation d’asthme aux urgences pédiatriques d'un hôpital général : influence du suivi médical et du niveau socio-économique : étude réalisée au Centre Hospitalier de Lens entre 2011 et 2012

Mots-clés en français :
  • Asthme, Urgence, Pédiatrie, Exacerbation, Suivi, CMU, Asthme aigu grave -- Chez l'enfant, Hôpitaux -- Admission et sortie, Urgences en pédiatrie, Enfants asthmatiques -- Conditions économiques, Couverture maladie universelle

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2012LIL2M161
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 18/09/2012

Résumé en langue originale

Contexte : La morbidité liée à l’asthme reste un problème de santé publique avec un taux d’hospitalisation stable chez l’enfant alors qu’il diminue chez l’adulte. Malgré la diffusion de recommandations, l’asthme chez l’enfant reste insuffisamment contrôlé, particulièrement dans les populations défavorisées. Faut-il instaurer un suivi pneumopédiatrique systématique? Comment peut-on améliorer la prise en charge des enfants issus de milieux défavorisés ? Méthode : L’étude a été effectuée aux urgences du Centre Hospitalier de Lens (CHL) entre le 1er Juillet 2011 et le 31 Mai 2012. Tous les enfants de 3 à 15 ans qui consultaient pour une exacerbation d’asthme étaient inclus. Étaient recueillies des données descriptives (âge, sexe, couverture sociale, recours pré-hospitalier, catégorie socioprofessionnelle des parents), les caractéristiques de l’asthme (antécédents, traitement de fond, degré de contrôle), le mode de suivi médical, la gravité de l’exacerbation et son hospitalisation. Nous avons évalué l’état respiratoire en fonction du mode de suivi médical et des conditions socioéconomiques des parents. Résultats : L’étude a inclus 130 patients (âge médian : 5.7 ans, sexe ratio 1.55). L’asthme était connu chez 78% d’entre eux. Un tiers était suivi par un pneumopédiatre du CHL, 31% par un médecin généraliste, 14% par un pneumologue adulte, 4% par un pédiatre libéral et 14% n’avaient pas de suivi. Le contrôle de la maladie le mois précédant était considéré comme inacceptable chez la moitié des patients sans influence du niveau socioéconomique ni du mode de suivi. Seulement 39% des enfants avaient un traitement de fond adapté et bien conduit, avec une majorité significative suivie par un pneumopédiatre (p=0,04). Les ¾ des patients se rendaient directement aux urgences sans consultation ambulatoire. La moitié des crises avaient un critère de sévérité à l’entrée. Les recommandations de prises en charge de la crise n’étaient pas toujours bien suivis car 14% des crises jugées sévères rentraient au domicile. Conclusion : Les enfants consultant aux urgences ont un contrôle de l’asthme très insuffisant. L’absence de lien avec le niveau socioéconomique fait évoquer un effet « correcteur des revenus » de la CMU avec un accès aux soins plus égalitaire. Les patients suivis par un pneumopédiatre au CHL sont probablement plus sévères que ceux suivis en ville. Une meilleure connaissance des recommandations pourrait améliorer le contrôle et diminuer le recours hospitalier en urgence.

Résumé traduit

...

  • Directeur(s) de thèse : Marteletti, Olivia

AUTEUR

  • Hamelin, Emilie
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre