Réhabilitation précoce après césarienne sous rachianesthésie : étude pilote menée au centre hospitalier de Valenciennes
- Réhabilitation précoce, Césarienne, Rachianesthésie, Confort, Analgésie multimodale, Douleur postopératoire, Mobilisation, Reprise alimentaire précoce, Soins médicaux -- Évaluation
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
- Identifiant : 2012LIL2M156
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 14/09/2012
Résumé en langue originale
Contexte : Un protocole de réhabilitation précoce après césarienne sous rachianesthésie permettrait aux patientes de récupérer une autonomie satisfaisante plus rapidement et d’améliorer leur confort, favorisant ainsi la relation mère-enfant, et une sortie précoce de la maternité. Ce protocole associe les principes et moyens suivants : une analgésie multimodale, la prévention des effets secondaires, une mobilisation et une reprise alimentaire précoces ainsi qu’un retrait de la sonde urinaire et des perfusions dès que possible. - Matériel et méthode : Une étude pilote, prospective, comparative entre deux groupes successifs a été réalisée. Soixante-six patientes ont été incluses ; elles bénéficiaient d’une césarienne sous rachianesthésie associant 10 mg de bupivacaïne hyperbare, 2,5 μg de sufentanil et 100 μg de morphine. Dans le groupe REFERENCE, les patientes bénéficiaient de la prise en charge habituelle, comprenant des antalgiques intraveineux dans les premières vingt-quatre heures, la reprise alimentaire huit heures après la césarienne, le retrait de la sonde urinaire et de la ligne de perfusion à J1. Dans le groupe REHABILITEES, les patientes se voyaient retirer la sonde urinaire et la ligne de perfusion à la sortie de la SSPI. Ainsi, les antalgiques étaient administrés per os, les boissons étaient autorisées une heure après l’arrivée en SSPI, l’alimentation était reprise quatre heures après la fin de l’intervention et le lever autorisé et encouragé six à huit heures après la césarienne. La sortie des patientes était autorisée dès lors qu’elles avaient récupéré une autonomie satisfaisante, en l’absence de douleur ou de complication chirurgicale et lorsque la sortie du nouveau-né était permise. - Résultats : Aucune différence significative n’était retrouvée en termes de confort, d’analgésie post opératoire et de durée d’hospitalisation entre les deux groupes. La mobilisation était significativement plus précoce pour les patientes du groupe REHABILITEES (8,66 versus 22,13 heures, p<0,0001) tout comme la reprise alimentaire (p<0,0001). En revanche, le taux de survenue de rétention aigüe d’urine était significativement plus important dans le groupe REHABILITEES (0% versus 39,4%, p<0,0001). - Conclusion : Sur les critères étudiés, notre stratégie de réhabilitation précoce n’a pas permis de constater d’amélioration significative du confort des patientes ou de diminution de la durée d’hospitalisation. Il existait une augmentation du risque de survenue de rétention aigüe d’urine qui devra conduire à une optimisation du protocole. Néanmoins, elle a favorisé une reprise alimentaire et une mobilisation plus précoces sans complication chirurgicale ni retentissement sur la qualité de confort ou d’analgésie des patientes. La reprise d’autonomie est ainsi accélérée et la relation mère enfant facilitée, rendant pertinent et possible la poursuite et l’étendue de notre protocole.
Résumé traduit
...
- Directeur(s) de thèse : Chonow, Laurent
AUTEUR
- Clément, Caroline