Titre original :

L’allogreffe dans le myélome : étude rétrospective multicentrique sur les 10 dernières années

Mots-clés en français :
  • Myélome, Allogreffe, Myélome multiple -- Thérapeutique, Homogreffes, Soins médicaux -- Évaluation

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Hématologie
  • Identifiant : 2012LIL2M152
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 13/09/2012

Résumé en langue originale

L’indication d’allogreffe dans le cadre de la prise en charge du myélome a toujours été longuement débattue et le reste encore, à l’heure de l’arrivée de nouvelles cibles thérapeutiques. C’est en effet la seule thérapeutique qui a démontré l’obtention de rémissions durables, et donc un potentiel curateur. Cependant l’allogreffe pâtit encore d’une mortalité précoce élevée, de par la toxicité de cette procédure. Nous nous sommes donc attachés à décrire une cohorte 106 patients, allogreffés dans le cadre d’un myélome multiple pour la 1ère fois, avec un donneur apparenté ou non présentant une histocompatibilité à 10/10, de janvier 2001 à novembre 2011, sur les centres de Lille, Lyon et Saint Antoine. Nos résultats retrouvent des taux à 3 ans de survie globale (OS), survie sans progression (PFS), rechute, et mortalité non liée à la rechute (NRM) respectivement de 50,9%, 32,1%, 46,2% et 21,7%. Les éléments prédictifs d’une moins bonne OS sont l’absence d’un isotype IgG (39 vs 63%), le statut non répondeur de la maladie avant la greffe (41 vs 54%), le sexe féminin du patient (43 vs 56%) et la réalisation d’un conditionnement myéloablatif (46 vs 52%). La PFS est significativement meilleure pour les patients présentant un isotype IgG (37 vs 27%) et un statut répondeur de la maladie (35 vs 23%). La survenue de rechute est majorée en cas d’isotype IgD (57 vs 48%). La NRM est associée de façon favorable à la présence d’un isotype IgG (15 vs 29%). Par ailleurs, le risque de GvH aiguë est associé à la présence d’un sex mismatch (58 vs 28%), et significativement diminué en cas d’isotype IgG (28 vs 43%) et de statut répondeur de la maladie (17 vs 32%). De plus, il existe un risque accru de GvH chronique chez les patients greffés avec des cellules souches issues de CSP (54 vs 22%) et en présence d’un sex mismatch (63 vs 34%). En ce qui concerne l’influence de l’administration des nouveaux agents thérapeutiques avant la greffe, aucune des 3 molécules étudiées ici n’influence les données de survie ou de rechute et le risque de survenue de GvH. En conclusion, l’allogreffe dans le cadre du myélome a toujours une place à l’heure actuelle, mais pour des patients précis, éligibles à cette procédure, en réponse avant la greffe, à un temps précis de la stratégie de prise en charge de cette pathologie qui ne doit être ni trop précoce ni trop tardif, selon des modalités de réalisation de l’allogreffe qui tendent à se préciser, et avec un choix optimal du greffon.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Yakoub-Agha, Ibrahim

AUTEUR

  • Hivert, Bénédicte
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