• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
• Identifiant : 2013LIL2M077
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 18/04/2013

Résumé en langue originale

Contexte : Il est établi que la consommation per-opératoire de morphiniques est très variable d’un patient à l’autre. Pourtant, aucune étude sur la recherche de facteurs prédictifs liés au terrain n’a été réalisée. Par contre, les facteurs prédictifs de douleurs postopératoires sont étudiés largement depuis plusieurs décennies. L’objectif de cette étude était de rechercher une variabilité de la consommation peropératoire de sufentanil à partir des outils prédictifs de douleurs postopératoires. Matériels et Méthode : Il s’agit d’une étude prospective observationnelle sur 18 mois réalisée en consultation d’anesthésie au sein de la clinique d’anesthésie Réanimation de l’hôpital Claude Huriez du Centre Hospitalier et Universitaire de Lille. Un questionnaire comprenant 4 échelles, l’Échelle Numérique (EN), le questionnaire de Douleur Neuropathique en 4 questions dans sa version interrogatoire (DN4), l’Amsterdam Preoperative Anxiety and Information Scale (APAIS), l’échelle de catastrophisme (PCS), était à remplir, seul, dans la salle d’attente avant la consultation d’anesthésie précédant une chirurgie digestive, endocrinienne ou urologique. Puis, à partir du logiciel d’anesthésie Diane © (Bauw Medical), nous avons récupéré les données démographiques, le score ASA et la prémédication anxiolytique. Du per-opératoire, nous avons récupéré la consommation totale de sufentanil, l’utilisation de kétamine ou d’une péridurale, la nature et la durée de la chirurgie. Les différents groupes ont été analysés dans leurs moyennes et écarts types et comparés par le test U de Wilcoxon - Mann Whitney pour les variables quantitatives, et par le test de Chi² pour les variables qualitatives. Un p < 0,05 était considéré comme significatif. Le logiciel R a été utilisé pour l’analyse statistique. Résultats : Parmi les 496 questionnaires récupérés, les données des 376 patients qui avaient eu une anesthésie générale sous sufentanil ont été analysées. Parmi tous les facteurs prédictifs de DPO étudiés, le genre féminin, un score ASA à 1, une douleur pré-opératoire sévère (EN ≥ 7), la présence d’une douleur neuropathique (DN4- interrogatoire ≥ 3), un score élevé de catastrophisme (PCS ≥ 24) ont été prédictifs d’une consommation per-opératoire de sufentanil significativement plus importante. L’âge, une prémédication par gabapentine, une perfusion per-opératoire de kétamine et une analgésie péridurale ont été associés à une diminution significative de la consommation per-opératoire de sufentanil.

Résumé traduit

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