Titre original :

Fractures complexes de l’extrémité distale de l’humérus chez le sujet âgé : quel est le traitement optimal ?

Mots-clés en français :
  • Fracture humérale distale, sujet âgé, ostéoporose, arthroplastie, ostéosynthèse, coude, Humérus -- Fractures -- Thérapeutique, Fractures -- Chez la personne âgée -- Thérapeutique

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Chirurgie générale
  • Identifiant : 2013LIL2M072
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 12/04/2013

Résumé en langue originale

Contexte : Les fractures de l’extrémité distale de l’humérus chez le sujet âgé sont un véritable défi thérapeutique. Le traitement optimal reste encore débattu entre l’ostéosynthèse par plaques et l’arthroplastie. Cette étude rétrospective permet d’évaluer les résultats cliniques et radiologiques des patients âgés après fracture de l’humérus distal. Elle permet également de dresser une image épidémiologique. Méthode : Entre 2000 et 2011, nous avons traité 61 fractures de l’extrémité distale de l’humérus dans une population d’âge moyen de 77,2 ans [65;100]. Les données épidémiologiques et opératoires ont été relevées. Les résultats ont été évalués par le Mayo Elbow Performance Score (MEPS) ,par l’autoquestionnaire du Quick- Disabilities of the ARM, Shoulder and Hand (Quick-DASH) et par un bilan radiographique. A la révision, 39 patients ont bénéficié d’une ostéosynthèse comme traitement initial, 16 patients d’une arthroplastie semicontrainte. Ces deux groupes sont étudiés puis comparés Résultats : Le recul moyen est de 54,4 mois [9;126]. La série «ostéosynthèse» comporte 54% de fracture de type C dans la classification AO-OTA. Le MEPS moyen est de 81 points avec des résultats excellents dans 7 cas, bons dans 11 cas et moyens dans 4 cas. La technique de synthèse par plaques parallèles semble donner de meilleurs résultats. 14 patients présentent au moins une complication. Nous déplorons 6 reprises chirurgicales. Les résultats radiographiques mettent en évidence un nombre accru de cals vicieux et d’évolution arthrosique, sans influence statistique sur la fonction. La série «prothèse» comporte 87,5 % de fracture de type C. L’implant de Coonrad-Morrey a été utilisé chez l’ensemble des patients. Les résultats sont aussi très bon avec un MEPS moyen à 80 points : 2 excellents résultats, 3 bons et 4 moyens. 3 patients ont présenté une complication. A la fin de l’étude, aucune reprise chirurgicale n’a été effectuée. Deux patients ont présenté une fracture péri-prothétique traumatique. Les deux groupes, malgré une différence significative d’âge et de niveau de santé général des patients (en défaveur du groupe «prothèse»), ne montrent aucune différence significative en terme de résultats, hormis un temps opératoire plus élevé et la nécessité d’une immobilisation dans le groupe des ostéosynthèses. Conclusion : Le traitement chirurgical des fractures de l’humérus donne des résultats cliniques satisfaisants. Cependant, le taux de complications est très important et implique un tiers des patients. L’utilisation d’une prothèse totale de coude semi-contrainte est un traitement de choix chez le sujet âgé. Les résultats des prothèses sont aussi bons que ceux des ostéosynthèses. De plus, la pose d’une prothèse permet une rééducation précoce et l’absence d’immobilisation, gage d’une autonomie conservée chez les patients âgés. Néanmoins, nous ne pouvons pas recommander l’arthroplastie de manière systématique chez les patients victimes d’une fracture de l’extrémité distale de l’humérus, avant de connaître les résultats à long terme de ce type de chirurgie.Il paraît en tout cas licite de proposer une arthroplastie ,dans le cadre de la gérontotraumatologie, à partir de l’âge de 80 ans.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Chantelot, Christophe

AUTEUR

  • Nédellec, Guilaume
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