• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2013LIL2M071
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 10/04/2013

Résumé en langue originale

Fumer durant la grossesse comporte des risques connus pour la mère et le fœtus. Or selon l’INPES 2010, la prévalence du tabagisme au cours de la grossesse concerne encore 24 % des femmes enceintes. Selon la HAS 2004, 29 % des femmes enceintes ne sont toujours pas informées de l'effet délétère du tabac. L’objectif de l’étude était d’établir un état des lieux de la prévention du tabagisme chez les femmes enceintes par le médecin traitant. Méthodologie Notre étude épidémiologique, quantitative, rétrospective a été réalisée à l’aide d’un questionnaire. Au cours de la période du 15 juillet au 15 aout 2012, nous avons interrogé dans 9 établissements du département du Nord, 405 patientes au total, pendant leur hospitalisation en suite de couches. L’âge médian était de 28 ans. Nous avons analysé les connaissances des patientes sur les risques du tabac, leur profil social et la place des médecins généralistes. Résultats 352 sur les 405 patientes étudiées ont bénéficié d’un suivi par le médecin traitant lors de la grossesse. Parmi lesquelles, informées ou non, 113 patientes (32,1%) fumaient avant la grossesse et 59 (52,2%) ont poursuivi jusqu'au terme. 40/113 (35,4%) patientes ont bénéficié d’une information sur les risques du tabac au cours de la grossesse. Au sein de ce dernier groupe, 28 (70%) ont poursuivi leur tabagisme. Nous observons une diminution du tabagisme plus importante chez les patientes fumeuses non informées (diminution de 57,53%) par rapport à celles informées (30%). Nous constatons aussi une différence de consommation tabagique entre les patients fumeuses informées sevrées (12/40 :11,5 cigarettes/J) et celui des non-sevrées (28/40 :18 cigarettes/J). Conclusion 70% des patientes fumeuses de l’étude n’ont pas bénéficié d’une information concernant les méfaits du tabac durant la grossesse soit par défaut d’accès à une consultation, soit parce que le médecin ne les informerait pas de risques. L’information seule des risques liés au tabac chez les patientes enceintes fumeuses ne semble pas être toujours suffisante pour aboutir à un sevrage. Nous constatons que les patientes fumeuses non sevrées ont une consommation tabagique plus importante objectivant une addiction plus marquée. Ces données nous permettent d’insister sur l’importante d’associer à l’information une aide médicamenteuse et psychologique.

Résumé traduit

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