Titre original :

Evaluation histopronostique de la régression tumorale, de la prolifération et de l'infiltrat lymphocytaire intra-épithélial dans les carcinomes séreux de haut grade ovariens après chimiothérapie néoadjuvante

Mots-clés en français :
  • carcinome séreux de haut grade, chimiothérapie néo-adjuvante, régression tumorale, infiltrat lymphocytaire intra-tumoral, Ovaire -- Tumeurs, Tumeurs de l'ovaire, Chimiothérapie, Traitement médicamenteux adjuvant

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Anatomie et cytologie pathologiques
  • Identifiant : 2012LIL2M208
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 04/10/2012

Résumé en langue originale

Des stratégies thérapeutiques basées sur une chimiothérapie néoadjuvante ont récemment été validées dans les carcinomes ovariens à un stade avancé. Elles permettent de réduire la morbimortalité péri-opératoire et d’optimiser la résection chirurgicale. Notre étude rétrospective (2003-2011) a porté sur l’ensemble des cas de carcinome séreux de haut grade découverts à un stade IIIc ou IV, traités par chimiothérapie néoadjuvante (Carboplatine et Taxol) puis chirurgie d’intervalle au CHRU de Lille. Une relecture des lames (biopsies diagnostiques et pièces d’exérèse) a été effectuée afin d’évaluer la valeur pronostique de la présence de signes histologiques de régression tumorale (rapport tumeur/fibrose, histiocytes spumeux et pigments d’hémosidérine) et de prolifération cellulaire (index mitotique et index de prolifération du Ki67). Nous avons évalué et caractérisé par immunohistochimie l’infiltrat lymphocytaire intra-tumoral afin de déterminer son impact pronostique après chimiothérapie, une valeur pronostique sur la survie ayant été démontrée dans plusieurs séries de grande taille en cas de chirurgie première sur l’étude des pièces opératoires avant chimiothérapie. Dans notre étude, la présence d’une régression tumorale histologique et le niveau de prolifération ne sont pas corrélés à la survie d’après les critères que nous avons déterminés, malgré l’optimisation de nos paramètres d’évaluation. Le caractère multifocal des lésions de carcinome séreux ainsi que la difficulté à appréhender le volume tumoral avant chimiothérapie du fait de l’absence de repère anatomique au sein des organes cibles (ovaire, péritoine) et du caractère dynamique du processus de régression, font obstacle à l’établissement d’un score de régression tumorale histologique. Nous avons montré que la présence d’un infiltrat lymphocytaire intra-tumoral T CD3+ et T CD8+ conserve une valeur pronostique après chimiothérapie néoadjuvante puisque la survie des patientes est prolongée dans le cas d’un infiltrat lymphocytaire plus dense (p=0,02 pour l’infiltrat T CD3+ et p=0,006 pour l’infiltrat T CD8+). Cette valeur pronostique de l’infiltrat T CD3+ et T CD8+ n’est pas observée sur les biopsies avant chimiothérapie. D’après nos résultats et en les confrontant aux données de la littérature, la représentativité des biopsies semble insuffisante pour une étude fiable de l’infiltrat inflammatoire. Avec le développement des stratégies thérapeutiques basées sur une chimiothérapie néoadjuvante, l’étude de l’infiltrat lymphocytaire intra-tumoral évalué sur pièces après chimiothérapie pourrait fournir des informations pronostiques et éventuellement prédictives dans les carcinomes séreux de haut grade de l’ovaire.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Kerdraon, Olivier

AUTEUR

  • Daussay, Dorothée
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