Titre original :

Etude de la sensibilité de Pneumocystis carinii vis-à-vis d'une toxine de Pichia anomala et des anticorps anti-idiotypes mimant son action

Mots-clés en français :
  • Toxines "killer"

  • Anticorps
  • Idiotypes
  • Pneumocystis carinii
  • Pichia
  • Langue : Français
  • Discipline : Sciences de la vie
  • Identifiant : Inconnu
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 01/01/1996

Résumé en langue originale

C'est pourquoi, l'étape suivante de ce travail, a été de produire un anticorps monoclonal anti-idiotype qui possède les mêmes propriétés que la toxine, mais actif à 37°C et à Ph7,2. Un traitement local anti-P. carinii par nébulisation d'anticorps monoclonal anti-idiotype chez des rats nude qui font une pneumocystose a donc été tenté. Les premiers résultats sont encourageants, puisqu'ils montrent que ce traitement inhibe le développement parasitaire et suggère que l'anticorps monoclonal anti-idiotype a une action directe contre le parasite et non pas simplement sur son attachement. La microscopie électronique à transmission a révélé la localisation des sites de fixation de la toxine sur le parasite qui se trouve dans la couche peu dense aux électrons de la paroi kystique. Des peptides recombinants mimant l'activité de la toxine killer de P. anomala ont été produits. Des tests préliminaires in vitro, montrent que ces peptides agissent comme la toxine ou les anticorps monoclonaux. L'activité anti-pneumocystis de la toxine killer de P. anomala et des anticorps anti-idiotypes mimant son action, indique que de nouvelles stratégies de prévention et thérapeutiques fondées sur le phénomène killer méritent d'être explorées. L'identification et la caractérisation des récepteurs transphylétiques pour ces molécules à large spectre antimicrobien sont des objectifs essentiels pour avancer dans ce programme Pneumocystis carinii est un microorganisme eucaryote responsable de pneumopathie (PPC) grave chez les patients atteints du sida ou d'autres états d'immunodépression. Cette PPC peut être fatale en absence de traitement. L'habitat du parasite est l'alvéole pulmonaire ou il s'attache étroitement aux pneumocytes de type I. Cet attachement jouerait un rôle clé dans le déclenchement et dans la physiopathologie de la PPC. A l'heure actuelle, les molécules connues qui inhibent cet attachement ne sont pas utilisables en thérapeutique. Une toxine killer synthétisée par la levure Pichia anomala possède des propriétés antimicrobiennes contre une large variété d'espèces pathogènes. Le but de cette étude est de montrer d'une part l'effet de cette toxine sur Pneumocystis carinii et d'autre part de produire des anticorps monoclonaux anti-idiotypes qui miment son activité. La toxine killer de P. anomala s'avère capable d'interférer dans l'interaction entre Pneumocystis et les cellules cibles en inhibant son attachement in vitro. De plus, dans les deux modèles animaux utilisés dans ce travail (souris scid et le rat nude inoculés respectivement par voie nasale ou trachéale avec P. Carinii traité auparavant avec la toxine), une diminution de l'infectivité du parasite a été induite par la toxine. Toutefois, du fait de la toxicité, de l'immunogénicité de la toxine killer et de ses paramètres d'activité optimale (température de 25°C et Ph4,6), elle ne peut être utilisée directement comme agent thérapeutique.

AUTEUR

  • Séguy, Nathalie
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