Titre original :

Impact du retrait des antitussifs pour l’enfant de moins de 2 ans chez les médecins généralistes

Mots-clés en français :
  • Médecins généralistes, ressenti, retrait, sirops, antitussifs, nourrissons, parents, pharmaciens, Focus groups, Expectorants

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2013LIL2M055
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 27/03/2013

Résumé en langue originale

Contexte : Le 29 Avril 2010, l’Afssaps contre-indiquait chez le nourrisson les spécialités mucolytiques, mucofluidifiantes et l’Hélicidine®. Le 15 Mars 2011, l’Afssaps contre-indiquait également les spécialités antihistaminiques H1 de première génération ainsi que le fenspiride, utilisées dans le traitement de la toux chez l’enfant de moins de 2 ans. L’objectif de cette étude était d’apprécier le ressenti en pratique du retrait de ces médicaments chez les médecins généralistes en soins primaires, et de le comparer au ressenti des parents et des pharmaciens dans une étude globale incluant ces 3 populations. Méthode : Cette étude, qualitative et phénoménologique, a porté sur 3 populations différentes. Trois investigateurs ont ainsi mené des entretiens semi-directifs. Dès le départ, chaque investigateur s’était vu définir une population à analyser par la suite. Afin de minimiser les biais, il ne menait des entretiens qu’avec des personnes n’appartenant pas à la catégorie qu’il étudierait. Les entretiens ont été réalisés jusqu’à saturation des données, soit au total, 17 pharmaciens, 15 parents et 18 médecins ont été interrogés. Chaque entretien a été retranscrit puis analysé. Le codage a été mené par les 2 investigateurs n’ayant pas participé à l’entretien. Les données recueillies ont permis de comprendre le ressenti des médecins, comme des pharmaciens et des parents, et de les comparer entres eux. Résultats : Pour certains médecins, la mesure était justifiée, évoquant des thérapeutiques inefficaces, voir dangereuses. D’autres admettaient ne pas comprendre le retrait, et les raisons qui ont poussé à supprimer un médicament jugé efficace. Cependant, les médecins avaient souvent des avis plus nuancés. Même en accord avec la mesure, ils jugeaient parfois comme dommageable la perte d’une solution de confort. Malgré un sentiment d’inefficacité des sirops, les médecins pouvaient être amenés à en prescrire, soit par habitude, soit sous la pression parentale. La difficulté de ne rien prescrire pour les médecins pouvait les amener à des reports de prescription, parfois plus à visée anxiolytique pour les parents que dans l’optique d’un réel bénéfice pour l’enfant. Les explications apportées aux parents étaient alors reconnues comme favorisant la compréhension et l’adhésion des parents. Enfin, le déremboursement préalable de ces spécialités aurait diminué la demande des parents et les prescriptions des médecins, facilitant leur acceptation du retrait. Des opinions diverses émergeaient également chez les pharmaciens et les parents rejoignant parfois les médecins. Ainsi, médecins et pharmaciens ont exprimé l’absence de difficulté dans leur exercice, mais ont également ressenti une facilité d’adaptation chez les parents, alors que ceux-ci ne l’ont jamais rapportée. Ils n’ont donc peut-être pas mesuré toutes les difficultés que la mesure représentait pour les parents. L’importance des explications pour la bonne compréhension des parents était mise en avant. Médecins, pharmaciens, et parents s’accordaient sur le caractère rassurant pour ces derniers d’avoir un sirop et considéraient celui-ci comme un garant du confort de l’enfant. C’est ainsi que dans chaque population interrogée, des intervenants ont admis continuer à donner du sirop aux enfants de moins de 2 ans. Conclusion : Il apparaîtrait que les difficultés rencontrées par les parents ne soient pas tant liées au retrait des sirops en lui-même mais plutôt à l’absence d’alternative thérapeutique proposée. Un point essentiel a été soulevé dans les trois populations : le sentiment d’être démuni face à la toux, avec l’attente d’un traitement, quel qu’il soit, pour soulager les enfants. La désobstruction rhinopharyngée ne paraît pas satisfaire la totalité des parents, car elle n’apporte pas le confort attendu. Cela pourrait être approfondi par une étude ultérieure.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Berkhout, Christophe

AUTEUR

  • Declercq, Florent
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