• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2013LIL2M053
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 27/03/2013

Résumé en langue originale

L’épisode dépressif est une pathologie fréquente qui évolue vers la chronicité dans 50% des cas. Un des facteurs connus d’évolution chronique est la présence de symptômes résiduels qui sont majoritairement de nature subjective et dont le retentissement fonctionnel est souvent important. Les recommandations sur le sujet soulignent donc l’importance d’atteindre la rémission la plus complète après un 1er épisode afin de prévenir l’évolution vers la chronicité et insistent également sur l’intérêt des psychothérapies structurées dans cette indication puisqu’elles semblent être plus efficaces à long terme que la pharmacothérapie. Malheureusement, après un 1er épisode, la prévalence des ces symptômes reste très fréquente malgré une prise en charge selon les recommandations. L’adhésion aux psychothérapies structurées apparait de plus plutôt modeste en pratique compte tenu de leurs contraintes inhérentes. L’efficacité de ces psychothérapies résiderait par ailleurs en réalité plus dans les facteurs non spécifiques communs à toutes les psychothérapies que dans leurs facteurs spécifiques proprement dits. L’optimisation de l’utilisation de ces facteurs communs, dont le noeud central est la relation soignant-soigné, pourrait donc être un outil non négligeable dans la prise en charge des symptômes résiduels compte tenu de leur part de subjectivité. Afin d’approfondir les potentialités thérapeutiques de ces facteurs communs, ce travail propose de développer le concept de Dépendance InterPersonnelle (DIP). Intitulé différemment, ce concept est évoqué dans tous les principaux courants théoriques de psychothérapies comme pouvant présenter par certains aspects, notamment affectifs et cognitifs, des corrélations avec certains symptômes dépressifs. Il a pour nœud central l’altération de l’estime de soi et fait référence aux mécanismes de préservation ou de restauration de l’estime de soi au travers de la relation aux autres. La DIP, initialement adaptative, peut s’avérer pathologique lorsqu’elle engendre une souffrance ou une altération du fonctionnement ; son caractère pathologique peut par ailleurs être primaire ou secondaire. Ce travail développe donc la possibilité d’appréhender les symptômes résiduels d’un épisode dépressif au travers du concept de DIP Pathologique Secondaire et discute comment son utilisation, dans la relation soignant-soigné et dans l’organisation des soins en général, pourrait contribuer à la prévention de l’évolution vers la chronicité d’un épisode dépressif.

Résumé traduit

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