Titre original :

Enquête auprès des aidants naturels de patients ages atteints d’un cancer : étude descriptive multicentrique auprès d’une population d’aidants reçus en consultation et hôpital de jour d’oncogériatrie

Mots-clés en français :
  • Aidants familiaux, aide informelle, oncogériatrie, patient âgé, cancer, conséquences, fardeau, Aidants naturels, Cancer chez la personne âgée

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2013LIL2M040
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 12/03/2013

Résumé en langue originale

Contexte : Le cancer du sujet âgé est un problème de santé publique qui a amené au développement de l’Oncogériatrie. Celle-ci est pleinement concernée par la problématique des aidants naturels, garants du maintien à domicile et de la continuité des soins au patient. L’aide informelle peut engendrer un sentiment de charge, avec d’importantes conséquences physiques, psychologiques, sociales et financières. Ce phénomène a particulièrement été étudié dans le cas de la maladie d’Alzheimer. En revanche il n’existe encore que très peu d’éléments dans la littérature sur l’aide informelle en Oncogériatrie. Objectif : L’objectif principal de l’étude était de mesurer la charge objective et subjective (ou fardeau) des aidants familiaux en Oncogériatrie, ainsi que d’évaluer leurs besoins et leurs attentes. Des facteurs de variabilité du fardeau ont été recherchés. Matériel et Méthode : L’étude était prospective, multicentrique, menée d’Avril 2012 à Janvier 2013 en consultation et hôpital de jour d’Oncogériatrie. Un auto-questionnaire était remis aux aidants. Résultats : 42 aidants ont répondu au questionnaire : 27 femmes et 14 hommes avec un âge moyen de 61,9 ans, constitués en majorité d’enfants de patients (26 enfants et 10 conjoints). 18 (45%) apportaient une aide pluriquotidienne, 7 (18%) quotidienne, avec une moyenne de 3 heures par jour. 17 aidants (44%) rapportaient un retentissement sur leur santé (anxiété, tristesse, épuisement moral et fatigue). 10 (24%) recouraient à des psychotropes, et 19 (48%) avouaient un recul des soins. Il existait un retentissement familial et sur les relations amicales chez respectivement 18 (44%) et 19 (45%) aidants. Parmi les 18 aidants en activité professionnelle, 13 (68%) déclaraient avoir dû aménager leur temps de travail. 13 aidants (31%) soulignaient des difficultés financières, 10 (24%) des problèmes de logement. 19 (54%) souhaitaient bénéficier de davantage de répit, 26 (63%) d’aides supplémentaires essentiellement humaines. 30 (73%) désiraient disposer de plus d’informations sur la maladie, 18 (43%) sur la façon d’aider leur proche. 21 aidants (52%) auraient voulu bénéficier d’une écoute. 16 aidants de l’étude (38%) exprimaient un sentiment de fardeau. Ce sentiment était significativement associé au fait que le patient bénéficie de l’APA, et à l’existence chez l’aidant d’un recul des soins et d’un retentissement professionnel, financier, sur la santé, sur les loisirs, sur la vie familiale, sur les relations amicales et sur le logement. On relevait également un lien significatif entre le sentiment de fardeau et un manque de répit pour l’aidant. Conclusion : En Oncogériatrie, il faut considérer le couple aidant/patient et pas seulement le patient. Un suivi médico-psychologique des aidants semble nécessaire, possiblement sous la forme d’une consultation annuelle de l’aidant comme il en existe déjà dans la maladie d’Alzheimer (recommandations HAS 2010).

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Puisieux, François

AUTEUR

  • Hebben, Maxime
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