Titre original :

ECMO en attente de décision dans le choc cardiogénique réfractaire : récupération myocardique, assistance circulatoire ou transplantation en urgence ?

Mots-clés en français :
  • Choc cardiogenique, Extracorporeal Membrane Oxygenation, Mortalité

  • Choc cardiogénique
  • ECMO (médecine)
  • Survie (médecine)
  • Choc cardiogénique
  • Oxygénation extracorporelle sur oxygénateur à membrane
  • Survie
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Chirurgie générale
  • Identifiant : 2012LIL2M098
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 14/06/2012

Résumé en langue originale

Contexte : Le choc cardiogénique réfractaire au traitement inotrope maximal expose le patient à une fin inéluctable. Les patients présentant une défaillance rénale ou hépatique associée au choc ne sont plus éligibles à une transplantation cardiaque et dans ce contexte, l’assistance de longue durée s’accompagne d’une forte mortalité.Notre hypothèse a été que l’ assistance de courte durée ou ECMO, pourrait être une alternative aux assistances de longue durée, permettant une sélection des patients stabilisés par l’ECMO et leur offrant des perspectives thérapeutiques adaptées. Méthode : Nous avons réalisé une étude rétrospective de 98 patients assistés par ECMO de juin 2003 à décembre 2011, pour choc cardiogénique réfractaire. Les principales étiologies du choc ont été le choc post-cardiotomie (n=29 ; 29,6%), la défaillance primaire de greffon (n=12 ; 12,2%), la décompensation de cardiopathie chronique (n=18 ; 18,4%), l’ischémie coronaire aiguë (n=17 ; 17,4%), et la myocardite (n=5 ; 5,1%). Les ECMO ont été implantées par voie périphérique (n=78 ; 79,6%) ou par voie centrale. Résultats : L’âge moyen des patients a été de 43 ans, avec un sexe ratio de 1,5 homme pour une femme. 49 patients (50%) sont décédés sous ECMO, après une durée médiane d’assistance de 2,0 jours. 49 sorties d’ECMO ont été réalisées selon 3 modalités : le sevrage par récupération myocardique (n=29), la transplantation (n=13), l’assistance (n=7). Pour les survivants la durée médiane d’ECMO a été de 6,0 jours, avec une majorité de sorties d’ECMO entre le 4ème et le 11ème jour de l’assistance (n=42 ; 87,5%). Après sortie d’ECMO la survie hospitalière a été de 82,7 ; 61,5 et 71,4% respectivement en cas de sevrage, transplantation ou assistance de longue durée. En analyse multivariée, l’accident vasculaire cérébral et l’insuffisance rénale sont des facteurs de risque de décès intra hospitalier (HR : 4,940 [2,274– 10,732], p<0,001 ; HR 9,195 [1,546– 54,671], p=0,01 ; respectivement). La récupération myocardique et la transplantation ou assistance sont des facteurs protecteurs (HR : 0,0001 [0,000 – 0,063];p=0,003 et HR : 0,197 [0,065 – 0,596] ; p=0,004 ; respectivement). La durée moyenne de suivi des patients a été de 2,4 ans. La survie à un an a été de 77 ; 55 et 75% en cas de sevrage, transplantation ou d’assistance. Conclusion : L’ECMO a permis une poursuite thérapeutique chez 50% des patients réfractaires au traitement médical optimal, condamnés à court terme. L’insuffisance rénale persistante a été le marqueur de mauvais pronostic le plus déterminant. Nous avons observé une récupération myocardique dans 29,6% des cas avec une survie satisfaisante. Dans les autres cas, l’implantation d’une assistance circulatoire de longue durée ou la transplantation ont pu être réalisées. Les résultats à moyen terme de la transplantation dans ces conditions imposent une sélection plus rigoureuse ou un recours plus systématique aux assistances de longue durée.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Juthier, Francis

AUTEUR

  • Rousse, Natacha
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