Titre original :

La chute d’origine mécanique existe-t-elle chez la personne âgée ? à propos d’une étude observationnelle chez 100 patients hospitalisés à l’issue d’une chute avec fracture

Mots-clés en français :
  • Chute, mécanique, facteurs de risque, personnes âgées, Chutes chez la personne âgée

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2013LIL2M037
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 08/03/2013

Résumé en langue originale

Les chutes chez les personnes âgées sont un problème de santé publique majeur. Plusieurs études ont retrouvé de nombreux facteurs prédisposants et précipitants à l’origine des chutes du sujet âgé. Des recommandations sur leur évaluation et leur prévention ont été publiées. Pourtant, l’origine mécanique de la chute reste souvent incriminée et pourrait limiter la démarche d’évaluation de la chute. Nous avons réalisé une étude observationnelle à partir des dossiers médicaux de 100 patients hospitalisés à l’issue d’une chute avec fracture. Deux groupes de patients ont été constitués: groupe A (chute « mécanique ») et groupe B (chute « non mécanique »). Leurs facteurs de risque de chute ont été recherchés (en se basant sur ceux décrits par l’HAS) et analysés. Dans notre étude, si 86% des chutes étaient dites « mécaniques », on retrouvait le plus souvent d’autres facteurs de risque associés. Les facteurs locomoteurs et environnementaux n’étaient pas discriminants entre ces groupes A et B. Dans les deux populations, le nombre de facteurs de risque était très important (8 en moyenne). Selon l’HAS, cela traduit un risque élevé de récidives de chute pour ces patients. Pour autant, seuls 23% d’entre eux bénéficieront au terme de leur hospitalisation d’une consultation de la chute. Alors même que les autres patients étaient exposés à un risque élevé de récidives et/ou de conséquences graves, nous avons pu observer un taux de refus de prise en charge important et davantage dans le groupe chute « mécanique ». Ainsi, 63% des patients du groupe A et 42 % des patients du groupe B ont rejeté toutes explorations complémentaires au motif qu’ils n’en voyaient pas l’intérêt. La banalisation de la chute dite « mécanique » semble donc exposer davantage le chuteur à un défaut de prise en charge. Cette étude a permis de montrer que la chute caractérisée d’« origine mécanique » l’était bien souvent par excès, probablement du fait d’un manque de standardisation de cette terminologie et de sa banalisation par les patients et les soignants. Cependant, le caractère multifactoriel de la chute imposerait des mesures d’évaluation des facteurs de risque et de prévention de la chute chez le sujet âgé, et ce, quel que soit le motif avancé de la chute.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Chekroud, Hacène

AUTEUR

  • George, Delphine
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