• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2013LIL2M031
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 06/03/2013

Résumé en langue originale

Contexte : La loi autorise une interruption médicale de grossesse (IMG) pour raison maternelle quelque soit le terme de la grossesse si il existe un péril grave de la santé de la femme. La grossesse, état à l’origine de nombreux bouleversements physiques et psychiques, peut entrainer ou aggraver certains troubles ou manifestations psychiatriques. C’est pourquoi, le psychiatre peut au cours de sa pratique être confronté à une femme en demande d’IMG pour péril psychique. Méthode : Une synthèse des données de la littérature sur le sujet nous a amené à une réflexion sur le rôle et la position du psychiatre face à une femme en demande d’IMG pour trouble psychiatrique. Cette réflexion théorique a été enrichie de l’analyse de cas cliniques. Résultats : Comment définir un péril psychique ? Au niveau législatif, il n’existe pas de définition précise du péril. Au niveau médical, le peu de la littérature existante sur le sujet retrouve trois grands types d’indications de recevabilité d’une demande d’IMG pour péril psychique. La première est le risque majeur de passage à l’acte autoagressif lié à la grossesse. Les suivantes renvoient à la notion d’une souffrance psychique incompatible avec la poursuite de la vie mentale de la femme : une maladie mentale sévère et/ou chronique aggravée par la grossesse et un risque pour la santé mentale de la femme en cas de poursuite de la grossesse. Mais, comment démontrer cliniquement ce péril psychique lié à la grossesse ? A travers nos cas cliniques, nous notons que les femmes pour lesquelles une IMG pour péril psychiatrique a été accepté, vivaient cette grossesse comme un état « insupportable » marqué par un « blanc » de représentation maternelle foetale. Comment alors accompagner et soulager cette souffrance psychique dans la temporalité limitée à quelques mois d’une grossesse avancée ? Au-delà de cette réflexion clinique, cette demande d’IMG pour péril psychique apporte plusieurs questionnements éthiques. Comment s’assurer des capacités de la femme qui présente un trouble psychiatrique à demander et à consentir aux soins liés à la grossesse? Et, quelle place donner au foetus dans la décision ? Dans le cadre de la loi, la prise de décision finale de recevabilité de la demande d’IMG est systématiquement réalisée en commission pluridisciplinaire. Conclusion : Chaque demande d’IMG amène une réflexion clinique et éthique individuelle car il peut y avoir des réponses différentes pour une même pathologie psychiatrique en fonction du désir de la mère, de l’évolution des symptômes psychiatriques de la mère et du terme de la grossesse.

Résumé traduit

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