• Langue : Français
• Discipline : Géosciences
• Identifiant : Inconnu
• Type de thèse : Doctorat
• Date de soutenance : 01/01/1992

Résumé en langue originale

L'histoire géologique crétacée-éocène des Ori Valtou peut être scindée en deux périodes. La première période connue depuis le Jurassique terminal, se poursuit jusqu'au Santonien: de puissants dépôts carbonatés de plate-forme s'y forment en contexte tranquille, caractérisant une évolution de type bahamien. La seconde période est inaugurée par un épisode diastrophique d'âge santonien à campanien, responsable de: la création d'un faisceau faillé partageant longitudinalement le massif, l'ablation d'une partie des sédiments antérieurement déposés à l'Ouest de ce faisceau, la création d'une dépression discontinue à l'Est. Si la sédimentation est continue vers l'Est, c'est progressivement au cours du Campanien-Maastrichtien que des récifs vont s'installer vers l'Ouest, avant l'émersion généralisée finicrétacée. La période paléocène-éocène voit encore la différenciation des compartiments et de nouvelles instabilités, répliques atténuées du phénomène crétacé. Après avoir montré que des différenciations longitudinales comparables se sont produites au cours du Crétacé supérieur au sein des plates-formes adriatico-égéennes des Dinarides et de l'Apennin, on trouve dans l'affrontement qui se produit alors entre l'Apulie et l'Europe le moteur probable de coulissements longitudinaux. Ici, des phénomènes de transpression auraient produit l'extrusion d'une lame occidentale dont la partie supérieure aurait glissé vers le bassin Ionien, engendrant les brèches sénoniennes qui y sont connues; des phénomènes de transtension rendraient compte de la discontinuité de la dépression bordant à l'Est le faisceau d'accidents longitudinaux. La succession dans le temps de ces deux types de phénomènes peut rendre compte de l'ensemble des faits établis