• Langue : Français
• Discipline : Sciences de la vie et de la santé
• Identifiant : Inconnu
• Type de thèse : Doctorat
• Date de soutenance : 01/01/1992

Résumé en langue originale

Le lait de Femme renferme une centaine d'oligosaccharides fucosylés et sialylés qui résultent de l'action de glycosyltransférases spécifiques des tissus glandulaires sur le Lactose. Ces constituants ont bénéficié d'un regain d'intérêt lorsqu'il est apparu qu'ils portaient parfois des épitopes glucidiques marqueurs de la cancérisation, tels que le Lewis X, ou encore le sialyl Lewis A. Les progrès réalisés dans le domaine des méthodes chromatographiques nous ont incités à poursuivre l'analyse des oligosaccharides de haute masse moléculaire afin de rechercher de nouveaux épitopes d'intérêt biologique. Les structures d'une dizaine d'oligosaccharides ont été établies en se fondant sur la spectroscopie de résonance magnétique nucléaire du proton et du carbone, et sur la spectrométrie de masse. Nous avons ainsi identifié un nouveau noyau oligosaccharidique, le para-lacto-N-octaose, et décrit l'ensemble des paramètres de résonance magnétique nucléaire de toutes les molécules étudiées. La comparaison entre les structures oligosaccharidiques du lait de Femme et celles des antigènes associés aux tumeurs a été poursuivie par l'étude de la substance mucoïde d'une tumeur du péritoine humain, à partir de laquelle nous avons caractérisé cinq glycannes majeurs, dont un porteur du déterminant sialyl Lewis X. En outre, la séquence disialylée NeuAc(a2-3)Gal(b1-3)[NeuAc(a2-6)]GlcNAc- a pu être pour la première fois caractérisée à partir d'une mucine issue d'un adénocarcinome. Cet épitope glucidique, associé à un lipide, était connu comme l'un des marqueurs principaux de l'adénocarcinome colique, mais constitue également l'oligosaccharide acide majeur du lait de Femme. Ces glucides du lait de Femme peuvent être rendus immunogéniques par couplage à des protéines ou des lipides et constituent alors un matériel de choix pour des études immunologiques