Caractérisation clinique, morphologique, immunohistochimique et moléculaire des carcinomes papillaires et adénomes folliculaires thyroïdiens : à propos d’une série de 190 patients
- Carcinome papillaire, thyroïde, diagnostic, immunohistochimie, biologie moléculaire, MUC1, TPO, B-RAF, RAS
- Glande thyroïde -- Cancer
- Immunocytochimie
- Carcinome papillaire
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Anatomie et cytologie pathologiques
- Identifiant : 2013LIL2M013
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 21/01/2013
Résumé en langue originale
Contexte Notre équipe a précédemment proposé un score microscopique pour évaluer notre pratique du diagnostic différentiel entre carcinome papillaire (CPT) et adénome folliculaire (AF). Il existait des tumeurs dont le résultat du score était situé dans une « zone intermédiaire », attestant de la subjectivité du diagnostic de malignité pour certaines tumeurs thyroïdiennes bien différenciées et encapsulées. Cette série constituait une base objective pour poursuivre la caractérisation des tumeurs, à la recherche de marqueurs diagnostiques et/ou pronostiques du CPT et afin de classer les tumeurs de la « zone intermédiaire ». Méthode L’étude incluait 95 CPT et 95 AF caractérisés par une valeur du score. Un tissuemicroarray était construit pour étudier l’expression en immunohistochimie de HBME-1, CK19, TPO, MUC1, Gal-1, Gal-3 et β-caténine. Les mutations B-RAF et RAS (N-,H-,K-) étaient recherchées par pyroséquençage. Le suivi clinique était de 96 à 144 mois. Les statistiques étaient réalisées en modes uni et multivariés. Résultats La variante folliculaire du CPT (VFCPT) était associée à un profil immunohistochimique spécifique HBME-1+ et/ou CK19+ et TPO+ (p<0,0001). MUC1 était associée aux CPT avec caractéristiques histologiques agressives (p<0,0001). La mutation BRAF était identifiée dans 40% des CPT, dont elle était exclusive. Les mutations RAS étaient détectées dans 29% des CPT et 12% des AF. En analyse multivariée, H-RAS était associé à la malignité (OR : 23 et IC95% [3-189]) et MUC1 à B-RAF (OR : 23 et IC95% [4-130]). TPO était associée à N-RAS dans les tumeurs d’architecture folliculaire (p<0,001). La comparaison des différents marqueurs montrait une supériorité des critères microscopiques par rapport à l’immunohistochimie et à la biologie moléculaire pour le diagnostic de malignité des tumeurs « intermédiaires ». MUC1 et B-RAF étaient associés à une moins bonne survie sans progression (p=0,0002 et p=0,0009). Conclusion Les tumeurs thyroïdiennes bien différenciées de morphologie ambiguë avaient un phénotype et un génotype non spécifiques et une excellente évolution. Nous identifions un intérêt diagnostique de malignité pour H-RAS, diagnostique de VFCPT pour TPO, et pronostique pour MUC1, qui était fortement associé à B-RAF.
Résumé traduit
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- Directeur(s) de thèse : Leteurtre, Emmanuelle
AUTEUR
- Renaud-Monsarrat, Florence