Deuil périnatal : du choc de l’événement à l’état de stress post traumatique
- Deuil périnatal, état de stress post traumatique
- Mort périnatale
- Traumatisme psychique
- Mortalité périnatale
- Troubles de stress post-traumatique
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Psychiatrie
- Identifiant : 2012LIL2M043
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 06/04/2012
Résumé en langue originale
Contexte: Après l’annonce d’un décès périnatal qui, dans le monde de la maternité, fait choc peuvent se développer des troubles psychotraumatiques et notamment l’état de stress post traumatique, qui par sa fréquence, ses conséquences à court et long terme, notamment lors d’une grossesse suivante, ainsi que son association à un trouble dépressif comorbide en font une question qui nécessite d’être connue pour être pris en compte. Méthode: A partir d’une revue de littérature, nous avons tenté de définir le caractère traumatique du deuil périnatal, d’identifier les facteurs qui faisaient de ce deuil un traumatisme afin d’en améliorer le dépistage et le diagnostic pour en permettre une prise en charge adaptée. Résultats: En France le taux de mortalité périnatale s’élève à 9,3 pour mille naissances. L’accouchement et la naissance d’un enfant mort-né, peuvent être considérés comme événement traumatique, facteur déclenchant d’apparition du trouble psychotraumatique. Les études menées auprès de femmes ayant subi une perte périnatale, évaluent la prévalence de l’état de stress post traumatique à 25% à un mois et à 7% quatre mois après le décès. Au troisième trimestre de la grossesse suivante, 21% des femmes remplissent les critères cliniques d’un ESPT. Les facteurs de risque les plus reconnus sont: le décès à un âge gestationnel tardif, le travail long et douloureux, le soutien familial inadéquat, les manoeuvres obstétricales, la survenue d’une grossesse suivante moins d’un an après, avoir vu et touché son enfant mort et la présence d’un épisode de dissociation péritraumatique. La comorbidité dépressive est présente pour 36%des femmes souffrant d’ESPT. Lors de la naissance de l’enfant suivant, il est parfois constaté des difficultés dans le processus d’attachement à l’enfant, celui-ci lui rappelant l’événement traumatique, provoquant chez la mère un rejet, une grande froideur, jusqu'à le tenir responsable voire lui nuire. Conclusion: Ce travail a montré qu’il était nécessaire de sensibiliser les équipes obstétricales et psychiatriques à l’existence de ces manifestations psychotraumatiques, au repérage des facteurs de risque, à l’importance d’assurer le soutien le plus adapté à la situation, afin de mettre en route le processus de réappropriation psychique de cette naissance.
Résumé traduit
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- Directeur(s) de thèse : Maron, Michel
AUTEUR
- Gouy-Masure (Masure), Caroline de