Titre original :

Suivi ambulatoire au long cours (au moins 10 ans) des patients sous traitements de substitution aux opiacés par les médecins généralistes

Mots-clés en français :
  • Traitement de substitution aux opiacés, méthadone, buprénorphine-haut-dosage, insertion socioprofessionnelle

  • Relations médecin-patient
  • Traitement de substitution
  • Traitement par la méthadone
  • Traitement par la buprénorphine
  • Relations médecin-malade
  • Traitement de substitution aux opiacés
  • Méthadone
  • Buprénorphine
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2012LIL2M033
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 26/03/2012

Résumé en langue originale

La prise en charge actuelle des patients sous traitement de substitution aux opiacés évolue vers un consensus de traitement au long cours. Nous avons voulu étudier le suivi ambulatoire au long cours des patients sous traitement de substitution aux opiacés par les médecins généralistes. Pour cela nous avons envoyé un questionnaire à 38 médecins généralistes ayant participé au minimum à une intervision d’addictologie au sein de l’association GT 59/62 : Toxicomanies et Nouvelles Pratiques en Médecine Générale. Nous avons obtenu en réponse 23 questionnaires médecins et 83 questionnaires patients. Notre étude objectivait que cette prise en charge était majoritairement effectuée par des médecins de sexe masculin, ayant une certaine expérience (24 ans d’exercice libéral) et exerçant en zone urbaine. Les praticiens étaient investis et 82,6% jugeaient satisfaisante la relation médecin -patient. Cependant 60,8% estimaient la prise en charge globale du patient et leur formation en addictologie insuffisantes. Le mésusage persistait, 30,5% des médecins jugeaient qu’il était pratiqué au minimum par 15% des patients. Le nomadisme semblait diminuer. Les posologies étaient en moyenne de 60,3 mg de méthadone et 7mg de BHD par patient. La consommation d’héroine ne concernait que 4,8% des patients. Notre étude a montré que la substitution au long cours améliore peu à peu la qualité de vie des patients, elle facilite dans la durée l’accès a l’emploi (43,9% des patients étaient salariés), au logement et le rapprochement familial (46,3% des patients avaient des enfants à charge). Cependant il subsistait une précarité indéniable au sein de cette population, 32% des patients avaient des dettes et le recours aux acteurs sociaux n’était pas systématique. La situation concernant des co-dépendances était préoccupante : les consommations d’alcool et de cannabis n’ont pas diminué, malgré la durée du suivi elles concernaient toujours un tiers des patients. L’usage de la nicotine était moins fréquent à 10 ans mais touchait encore 70% des patients. De plus le nombre de poly-consommateurs a augmenté, ces derniers représentaient 34,5% de notre échantillon. Le travail de prévention et de collaboration des médecins était efficace, la couverture vaccinale contre l’hépatite B était de 70% et la majorité des patients atteints par les virus de l’hépatite B, C et VIH avaient un suivi spécialisé (87,5% à 100%). Les consommations associées de benzodiazépines et hypnotiques étaient toujours importantes, le sevrage à l’égard de ces molécules reste difficile.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Messaadi, Nassir

AUTEUR

  • Dumoulin, Jérôme
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