Régulation de l'activation des lymphocytes T : de la prolifération à la mort cellulaire par apoptose application à l'étude physiopathologique du sida
- Langue : Français
- Discipline : Sciences de la vie et de la santé
- Identifiant : Inconnu
- Type de thèse : Doctorat
- Date de soutenance : 01/01/1991
Résumé en langue originale
L'activation du lymphocyte T est régulée par l'intermédiaire de ses molécules de surface. Certaines de ces molécules sont pluripotentes et servent aussi bien à l'adhésion qu'à l'activation de la cellule. Nous avons étudié trois d'entre-elles: la molécule CD59 qui semble être un deuxième ligand (avec la molécule CD58, LFA-3) pour la molécule CD2, la molécule CD44, un récepteur du homing humain impliqué dans les mécanismes de régulation de l'activation des lymphocytes T et de la molécule VLA-4, une molécule de la famille des intégrines servant à fixer la fibronectine mais aussi la molécule de surface V-CAM et possédant un rôle de régulation de l'activation des lymphocytes T. Si l'activation des lymphocytes conduit le plus souvent à leur prolifération, une activation inadéquate peut entraîner leur mort par un mécanisme de suicide actif: l'apoptose. Nous avons étudié les mécanismes permettant d'entraîner cette mort cellulaire et nous avons pu mettre en évidence un mécanisme assez général dans le cas des lymphocytes T où une sécrétion d'IE gamma en l'absence de sécrétion d'IL2 sur une cellule activée entraîne la mort de cette dernière. D'autre part, nous avons proposé que la inappropriée dans la population lymphocytaire T CD4 adulte d'un programme de suicide cellulaire pourrait expliquer à la fois le dysfonctionnement précoce et la déplétion tardive des lymphocytes T CD4 chez les sujets infectés par le VIH. Nous montrons que la perte sélective de la capacité des lymphocytes T CD4 de sujets infectés par le VIH à proliférer in vitro est due à l'induction par les stimuli de la mort des lymphocytes T CD4. Ce processus de mort cellulaire présente toutes les caractéristiques de l'apoptose (nécessité d'une synthèse protéique et condensation de la chromatine et fragmentation de l'ADN). Ces résultats suggèrent que le suicide des lymphocytes T CD4 en réponse à l'activation pourrait aussi se produire in vitro et être responsable, indépendamment de tout effet cytopathogène du virus, de la réduction progressive du nombre de lymphocytes T CD4 qui aboutit au SIDA
AUTEUR
- Groux, Hervé