Titre original :

Etude de l’influence du sexe dans la maladie de Parkinson : de l’épidémiologie à l’expression génique

Mots-clés en français :
  • Maladie de Parkinson, sexe, œstrogènes, transcriptome, Parkinson, Maladie de -- Facteurs sexuels, Estrogènes

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Neurologie
  • Identifiant : 2013LIL2M218
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 12/09/2013

Résumé en langue originale

La maladie de Parkinson (MP) présente un sexe ratio allant de 1,5 à 2 en défaveur des hommes. Des études épidémiologiques ont montré un lien possible entre des facteurs hormonaux et le risque ainsi que la sévérité de la maladie. Par ailleurs, la MP est une pathologie multifactorielle avec une interaction de facteurs environnementaux et génétiques. Nous avons donc voulu évaluer si le sexe, et en particulier les facteurs hormonaux, ont une influence sur la MP, et si les facteurs environnementaux et l’expression génique sont différents entre hommes et femmes parkinsoniens. Nous avons réalisé un questionnaire chez 474 femmes et 383 hommes parkinsoniens suivis dans le service de Neurologie et Pathologies du Mouvement du CHRU de Lille, ainsi que chez 125 femmes et 72 hommes témoins. Certains sujets ont également bénéficié d’un bilan biologique. Enfin, nous avons complété notre étude par l’analyse du transcriptome de cellules mononucléées sanguines périphériques par micropuces, afin d’évaluer si l’expression génique diffère selon le sexe et la MP. Nos résultats montrent un âge de début de la maladie plus tardif chez les femmes parkinsoniennes de forme sporadique, corrélé à l’âge de la ménopause, au nombre de grossesses et à l’âge de prise d’une contraception. De plus, les facteurs environnementaux délétères ou protecteurs sont plus nombreux chez les femmes. Enfin, les gènes dont l’expression est dérégulée sont en partie différents chez les hommes et femmes, avec en particulier une dérégulation uniquement chez les femmes parkinsoniennes de gènes clés et impliqués dans la pathogénie de la MP. La prévalence plus élevée de la MP chez les hommes serait donc secondaire à la fois à l’absence du rôle protecteur des oestrogènes, et à une dérégulation de l’expression génique entraînant une vulnérabilité plus importante au stress cellulaire chez l’homme. Enfin, la pathogénie de la MP serait en partie différente selon le sexe, ce qui pourrait nous inciter à envisager la recherche et la prise en charge de la MP de façon sexe spécifique.

Résumé traduit

Parkinson’s disease (PD) occurs more often in men than female with a sex ratio from 1.5 to 2. Epidemiologic studies have shown a possible link between hormonal factors and PD risk and severity. PD is a multifactorial disease, with an interaction of environmental and genetic factors. The aim of our study is to evaluate if these factors are different between men and women, and if women hormonal factors have protective effects on PD. Data from 474 women and 383 men with PD in the Lille university neurology and movement disorders department, and 125 women and 72 men controls were collected. Some of these patients and controls had biological tests. The second part of our work is a microarray transcriptomic study from peripheral blood mononuclear cells to analyse if gene expression is different dependent of sex and/or PD. Our results show a later age of onset of the disease in sporadic PD women with a positive correlation with age of menopause, number of pregnancy and age of contraceptive use. Furthermore, protective and deleterious environmental factors are more numerous in female PD. Besides, dysregulated genes are partially different between women and men parkinsonian patients, with several key genes in PD pathogenesis which are only dysregulated in women. Men PD prevalence could thus be the result of a lack of potential protective estrogen and of a greater vulnerability to cellular stress because of dysregulated gene expression. PD pathogenesis is probably to a certain extent sex different, future research and PD patient medcial care should then be sex-specific.

  • Directeur(s) de thèse : Mutez, Eugénie

AUTEUR

  • Hopes, Lucie
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