Titre original :

Préservation ovocytaire par la technique de vitrification chez les patientes à risque d’infertilité : bilan de cette activité au laboratoire de biologie de la reproduction du CHRU de Lille

Mots-clés en français :
  • Fertilité féminine, ovocyte, vitrification, cryopréservation, insuffisance ovarienne prématurée, cancer, réponse ovarienne, congélation lente, stimulation ovarienne contrôlée, Ovules -- Cryoconservation, Stérilité féminine, Stimulation de l'ovulation

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Biologie Médicale
  • Identifiant : 2013LIL2M213
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 10/09/2013

Résumé en langue originale

Objectif : La vitrification est une technique de congélation ultra-rapide permettant d’obtenir d’excellents taux de survie des ovocytes après décongélation. Grâce à ce procédé, la cryopréservation ovocytaire devient une stratégie de préservation de la fertilité féminine intéressante offrant de réelles chances de concevoir aux patientes dont la fertilité risque d’être altérée par un traitement gonadotoxique. Depuis la légalisation de la vitrification en France en juillet 2011, l’activité de cryopréservation ovocytaire s’est fortement développée au sein du laboratoire de BDR du CHRU de Lille. Le but de cette étude est de dresser un état des lieux de cette activité de préservation dans le centre et de comparer les caractéristiques de la réponse ovarienne et de la cohorte ovocytaire après stimulation ovarienne contrôlée (SOC) des jeunes patientes atteintes d’une maladie néoplasique avant tout traitement gonadotoxique à celles de patientes témoins, prises en charge en AMP pour une infertilité strictement masculine. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude comparative prospective. 30 patientes atteintes d’une pathologie néoplasique (cancer du sein : 53% ; hémopathie maligne : 27% et autres cancers : 20%), âgées de 19 à 39 ans (29 ± 5 ans) ont bénéficié d’une SOC pour cryopréservation ovocytaire (Groupe Préservation). Chacune de ces patientes a été appariée à 2 patientes témoins (Groupe Témoin) du même âge, en première tentative d’ICSI. Résultats : Les 2 groupes sont similaires pour l’IMC, l’AMH basal, le nombre de jours de stimulation, l’oestradiol et le nombre moyen de follicules matures au déclenchement. Le nombre moyen d’ovocytes récupérés n’est pas différent entre les groupes (11,6 ± 8 vs 11,4 ± 4,5 respectivement) mais le nombre moyen d’ovocytes matures M2 est significativement inférieur dans le groupe préservation (6,4 ± 4.9 vs 9,0 ± 3.6 respectivement, p=0,007) avec un nombre moyen d’ovocytes lysés (après ponction et décoronisation) significativement augmenté. 40% des patientes préservées ont une réponse ovarienne pauvre (≤ 4 ovocytes matures) contre 8% pour les patientes témoins, p<0,0001. Conclusion : La cohorte ovocytaire des patientes atteintes d’une pathologie néoplasique présente une plus grande fragilité entraînant une diminution du nombre d’ovocytes matures obtenus après une SOC par rapport à celui de patientes témoins en bonne santé. Les patientes témoins obtiennent en moyenne 2 à 3 ovocytes matures fécondables supplémentaires que les patientes malades. Les patientes préservées présentent également un risque accru de réponse ovarienne pauvre (≤ 4 ovocytes). Ces résultats sont à confirmer sur de plus larges séries.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Leroy-Martin, Brigitte

AUTEUR

  • Keller, Laura
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