Titre original :

Enquête sur la consommation de boissons énergisantes chez les sportifs : consommation banalisée ou conduite addictive ou dopante ?

Mots-clés en français :
  • Boissons énergisantes, enquête de consommation, conduites dopantes, Sportifs

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2013LIL2M196
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 08/07/2013

Résumé en langue originale

Contexte : Nous constatons que la consommation des boissons énergisantes augmente en France et dans le reste du monde. Afin de préciser les modalités de consommation, l’IRBMS (Institut Régional du Bien-être de la Médecine et du Sport santé) Nord Pas-de-Calais, en association avec l’AMPD (Antennes Médicales de Prévention du Dopage) de Lille et la SFNS (Société Française de Nutrition du Sport), lancent en mars 2011 une enquête de consommation des boissons énergisantes chez les pratiquants d’activités physiques et sportives, et en parallèle chez des personnes sédentaires ou en situation de précarité.   Méthode : Le support de l’enquête repose sur un questionnaire distribué à l’ensemble des fédérations olympiques françaises et à des centres sociaux, avec un remplissage lors d’une consultation médicale ou paramédicale, ou lors d’une action de prévention ou d’un regroupement sportif. L’étude repose sur 3396 questionnaires, avec 2261 hommes et 1135 femmes dont la moyenne d’âge est de 19,1 ans, répartis en 15 sous-groupes en fonction de leur statut sportif ou social. Les résultats statistiques sont obtenus à l’aide du test du Khi2 et du test exact de Fisher. Une large étude bibliographique permet de s’appuyer sur les données scientifiques récentes afin d’avancer les risques potentiels liés à une consommation de boissons énergisantes. La base de données utilisée est Pubmed, utilisant les mots-clefs « energy drinks », « effects », « alcohol », « performance », « sport », « consumption », « adolescent », « children ».   Résultats : L’étude met en avant une réalité de consommation de ces boissons dans la population, avec 66% des sondés qui déclarent en avoir déjà consommé au moins une fois dans leur vie, mais surtout 14% de consommateurs réguliers (plus d’une fois par semaine). Le principal motif de consommation est le goût, devant la découverte et la recherche d’un état de veille. Le contexte de consommation est essentiellement festif (61%), mais on constate également un intérêt pour ces boissons dans un cadre sportif (26%), et une population assez sensible aux allégations de performance des boissons énergisantes. Majoritairement, les personnes sondées déclaraient ne pas ressentir d’effets après l’ingestion de ces boissons (58%), et les principaux effets secondaires rencontrés sont l’énervement/excitation/agitation et la tachycardie. La distinction entre une boisson énergétique et une boisson énergisante ne se fait pas dans 52% des cas, et 28% des sondés pensent que les boissons énergisantes sont adaptées à l’effort. Enfin, des consommations associées existent, avec de l’alcool notamment (45%). Cependant les résultats varient en fonction des sous groupes de population étudiés, mettant en évidence des spécificités pour certains sous groupes. La recherche bibliographique sur les boissons énergisantes permet de classer en six grands thèmes les articles : les effets psycho-comportementaux et cognitifs, les effets sur les performances sportives, les études de consommation, les effets physiologiques, les effets chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte jeune, et les études concernant la consommation mixte de boissons énergisantes et d’alcool.   Conclusion : Devant les données recueillies par cette étude de consommation, et à partir de l’analyse des connaissances actuelles sur les boissons énergisantes, l’instauration d’une prévention, voire d’une réglementation plus judicieuse concernant ces boissons semble nécessaire.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Maton, Frédéric

AUTEUR

  • Rogeau, Renaud
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