Titre original :

Antibiothérapie des infections urinaires pédiatriques à entérobactéries BLSE : résultats d’une enquête nationale

Mots-clés en français :
  • Infection urinaire, BLSE, entérobactéries, pédiatrie, antibiothérapie, Appareil urinaire -- Infections -- Enfants, Infections à entérobactéries, Bêta-lactamase, Antibiothérapie en pédiatrie

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pédiatrie
  • Identifiant : 2013LIL2M153
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 20/06/2013

Résumé en langue originale

Introduction : La prévalence des infections urinaires (IU) pédiatriques à entérobactéries productrices de bêta-lactamases à spectre étendu (BLSE) est croissante dans le milieu hospitalier et communautaire. En France, il n’existe pas à ce jour de recommandations officielles pour l’antibiothérapie de ces IU. L’objectif de cette étude était de décrire les modalités de traitement des IU pédiatriques à entérobactéries BLSE dans les hôpitaux français. Matériel et Méthodes : Une étude observationnelle de pratiques rétrospective multicentrique française était menée, associée à une étude de pratiques sur cas simulés. L’étude rétrospective de pratiques portait sur les 5 derniers cas d’IU à entérobactéries BLSE de chaque centre hospitalier. Pour l’étude de pratiques sur cas simulés, nous analysions l’antibiothérapie proposée par les médecins prescripteurs de chaque centre hospitalier, concernant deux cas théoriques d’IU à entérobactérie BLSE. Résultats : 22 centres hospitaliers (12 CHU, 10 CHG) participaient à l’étude. Le pourcentage médian d’ECBU positifs à entérobactéries BLSE était de 2%. L’étude rétrospective de pratiques portait sur 79 IU. 90% étaient dues à Escherichia coli, 8% à Klebsiella pneumoniae. Toutes les bactéries étaient sensibles aux carbapénèmes, 92% étaient sensibles à l’amikacine, 49% aux fluoroquinolones, et 39% au triméthoprime-sulfaméthoxazole. Les pyélonéphrites (n=53) étaient traitées par voie intraveineuse dans 98% des cas avec 64% de bithérapie. Les carbapénèmes étaient utilisées dans 57% des cas et les aminosides, seuls ou en association, dans 66% des cas. Les cystites (n=26) étaient traitées par voie intraveineuse dans 23% des cas et les carbapénèmes dans 9% des cas. L’étude de pratiques sur cas simulés portait sur les prescriptions de 85 médecins. 29% des cystites étaient traitées par voie intraveineuse avec 8% de bithérapie et 16% de carbapénèmes. Toutes les pyélonéphrites étaient traitées en intraveineux, avec 70% de bithérapie et 76% de carbapénèmes. Discussion : Les pratiques d’antibiothérapie française pour les IU à entérobactéries BLSE sont très hétérogènes, en l’absence de recommandations officielles ou de protocoles locaux. Un traitement lourd est souvent mis en oeuvre, avec en particulier une absence d’épargne des carbapénèmes, faisant courir le risque d’émergence de carbapénémases. Il parait indispensable d’élaborer rapidement des recommandations officielles pour le traitement de ces IU à entérobactéries BLSE.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Lagrée, Marion

AUTEUR

  • Bontemps, Stéphane
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