Titre original :

Observatoire des patients présentant un mésothélium pleural malin au CHRU de Lille entre 2003 et 2011

Mots-clés en français :
  • Mésothéliome pleural malin, survie, chimiothérapie, Mésothéliome -- Chimiothérapie, Survie (médecine)

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pneumologie
  • Identifiant : 2012LIL2M297
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 30/10/2012

Résumé en langue originale

Le Mésothéliome Pleural Malin (MPM) est un cancer agressif et rare mais d’incidence croissante depuis les années 60. L’exposition à l’amiante est le principal facteur étiologique incriminé dans le MPM, avec une période de latence d’environ 30 à 40 ans. La présentation clinique du MPM est souvent peu spécifique et son diagnostic tardif. Le MPM est une tumeur peu chimiosensible, mais la chimiothérapie reste la pierre angulaire d’un traitement encore mal codifié. Cette chimiothérapie a considérablement évolué lors de la dernière décennie, l’association du pémétrexed (anti-folate) à un sel de platine est devenue le traitement de référence en 1ère ligne. Le but de cette étude était d’analyser une cohorte de patients suivis pour un MPM entre 2003 et 2011 dans la région Nord-Pas de Calais, afin d’étudier leurs spécificités épidémiologiques et cliniques éventuelles, les pratiques thérapeutiques régionales, et de mettre en évidence l’évolution de la morbi-mortalité suite à la mise sur le marché du pémétrexed. Cette étude multicentrique et rétrospective incluait 268 patients. Au sein de cette population, on notait une prépondérance masculine (76,1%), une médiane d’âge de 68 ans et une exposition professionnelle à l’amiante dans 75,3% des cas (sex ratio H/F de 12,1/1). L’histologie prédominante était le sous-type épithélioïde (76%). Entre les sous-populations de patients traités avant et après 2006, date de la recommandation française, il est observé une augmentation de la survie globale avec une médiane respectivement de 16 [13-19] et 22 [14-29] mois, mais non significative. Cependant, la majorité des patients traités avant 2006 avait déjà bénéficié d’un traitement par sels de platine et pémétrexed. Il est également constaté une diminution au recours à la chirurgie après 2006. Les patients ayant bénéficié de soins de support exclusifs présentaient une survie médiane de 6 mois. Seule l’altération de l’état général du patient lors du diagnostic est apparue comme facteur de mauvais pronostic avec une survie médiane de 7 mois pour ces sujets. Une amélioration de la survie chez les patients présentant un MPM a été observée ; elle peut, en partie, être liée au développement des soins de supports précoces de façon similaire au cancer pulmonaire. Néanmoins, le caractère limité et non significatif de cette amélioration doit inciter impérativement à inclure ces patients, porteurs d’un cancer rare, dans des essais thérapeutiques évaluant une chimiothérapie, des thérapies ciblées ou encore un traitement multimodal.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Scherpereel, Arnaud

AUTEUR

  • Willemin, Marie Capucine
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