Pronostic des intoxications graves par cardiotoxiques : à partir d'un collectif de 277 patients hospitalisés en Réanimation Calmette de janvier 1994 à juin 2010
- Intoxication, cardiotoxique, épidémiologie, assistance circulatoire, choc réfractaire, arrêt cardiaque réfractaire, ECLS, ECMO, anoxie cérébrale, Intoxication -- Mortalité, Choc cardiogénique, Analyse par cohorte
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
- Identifiant : 2012LIL2M272
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 23/10/2012
Résumé en langue originale
Objectifs : Rechercher des facteurs prédictifs de décès chez les patients présentant une intoxication par cardiotoxiques nécessitant un traitement par amines vasoactives. Etudier la pertinence des critères diagnostiques de choc réfractaire dans ce contexte. Rechercher des facteurs prédictifs de décès par anoxie cérébrale. Méthodes : Etude rétrospective monocentrique sur 16 ans incluant tous les patients intoxiqués par cardiotoxiques et recevant des amines vasoactives à l'exception des intoxications par digitalique, par colchicine et des intoxications associées à un autre mode de suicide (ingestion de caustiques, pendaison). Résultats : Cette étude a retrouvé 277 patients avec une mortalité de 14.8% (41 décès). Les cardiotoxiques impliqués étaient des bétabloquants pour 26% des patients, des inhibiteurs calciques (10%), des carbamates (14%), des stabilisants de membrane (15%) ou une association de plusieurs cardiotoxiques (34%). Les facteurs de risque indépendants de décès étaient : un rapport PaO2/FiO2 inférieur à 150 au cours de l’évolution OR=17.1 [4-67], une posologie d’adrénaline, de noradrénaline ou d’isoprénaline de plus de 3 mg/h en réanimation OR=9.05 [2.3-34], une intoxication associée par les benzodiazépines OR=5.5 [1.4-21.2] et un IGS plus élevé OR=1.098 [1.04-1.1]. Les critères de choc réfractaire proposés par Baud et al. ont été adaptés aux pratiques du service et testés sur notre série. Si leur valeur prédictive négative était excellente (99%), leur valeur prédictive positive était insuffisante (56%) pour affirmer l’évolution vers un choc réfractaire et poser l’indication d’ECLS. L’anoxie cérébrale était responsable de 31% des décès. Un patient intoxiqué par cardiotoxiques et admis en réanimation après un ACR même récupéré en pré-hospitalier décédait dans 71% des cas. La cause de la mort était une anoxie cérébrale dans 65% des cas. Il y avait significativement plus d’arrêts cardiaques pré-hospitaliers dans le groupe anoxie cérébrale (p=0.0018) OR =11.64 [2.2-63.7]. Les troubles du rythme à l’admission en réanimation étaient significativement moins fréquents dans le groupe anoxie cérébrale (p=0.008). Conclusion : Cette étude a précisé les facteurs de risque de décès et d’anoxie cérébrale dans les intoxications par cardiotoxiques nécessitant l’administration d’amines vasoactives. Les critères de choc réfractaire évalués n’ont pas permis de sélectionner les malades pouvant relever de l’ECLS.
Résumé traduit
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- Directeur(s) de thèse : Saulnier, Fabienne
AUTEUR
- Colas, Vincent