• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2012LIL2M244
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 16/10/2012

Résumé en langue originale

Contexte : Les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de mortalité chez les femmes de plus de 45 ans, on observe en France une progression de la mortalité par AVC chez la femme âgée, et par infarctus chez la femme jeune. L’hypertension artérielle est la porte d’entrée majeure dans le risque cardiovasculaire de la femme. Les recommandations américaines de l’AHA préconisent un dépistage de l’hypertension artérielle lors des trois phases de la vie de la femme que sont la contraception, la grossesse et la ménopause. Notre objectif est d’étudier les caractéristiques de l’hypertension artérielle chez la femme relevant des indications d’un bilan d’hypertension artérielle selon les recommandations de l’European Heart Society (ESH 2007), et de réaliser une évaluation de nos pratiques professionnelles. Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique menée dans le service d’Hypertension Artérielle et Médecine Vasculaire du Professeur Claire MOUNIER-VEHIER (centre expert) à l’hôpital Cardiologique du Centre Hospitalo-Universitaire de Lille. Nous avons inclus 121 patientes adressées par leur médecin pour un bilan exhaustif d’hypertension artérielle de début janvier 2011 à fin avril 2012. L’étude a été menée à partir des données contenues dans les dossiers médicaux de l’hospitalisation. Résultats : 60,33% de nos patientes étaient à haut risque cardiovasculaire, et 14,05% à très haut risque cardiovasculaire selon la stratification ESH 2007. Ce risque augmentait avec l’âge, en lien avec l’augmentation de la PAS sur 24H (mm Hg) (137,66±12.12 dans le groupe <45ans vs 152,22 ±20.81 dans le groupe 55ans, p=0.0012), de l’atteinte des organes cibles (augmentation de la masse ventriculaire gauche, de l’épaisseur intima-média carotidienne) et des maladies cardiovasculaires (1,69% de sténoses carotidiennes dans le groupe <45ans vs 10% dans le groupe 55ans, p=0,00000477). La fréquence du syndrome métabolique était très élevée (58%), ainsi que l’obésité abdominale (71,30%). La prévalence de l’HTA gravidique était importante dans notre population (34,12%), ainsi que celle de la prééclampsie (21,11%). De nombreuses patientes avaient une contraception inadaptée (13,56%), alors que l’HTA n’était pas contrôlée dans plus de 50% des cas. Conclusion : Nos résultats soulignent que les patientes adressées pour bilan d’hypertension artérielle dans un centre expert sont bien à haut risque cardiovasculaire. Devant la fréquence des désordres hypertensifs gravidiques dans notre population, il semble nécessaire d’améliorer notre recueil des antécédents obstétricaux et gynécologiques. Nous souhaitons mettre en place, pour les femmes à risque cardiovasculaire, un parcours de soins coordonné lors des trois phases clé de la vie hormonale de la femme, entre le gynécologue, le cardiologue et le médecin traitant.

Résumé traduit

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