Titration morphinique intraveineuse aux urgences du centre hospitalier de Dunkerque : évaluation des pratiques professionnelles
- Titration, morphine, douleur, antalgique, recommandations, SFMU, urgences, Titration morphinique, Services d'urgence médicale, Soins médicaux -- Évaluation
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2012LIL2M236
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 12/10/2012
Résumé en langue originale
Objectifs : Évaluer les pratiques professionnelles aux urgences du centre hospitalier de Dunkerque à propos de la titration morphinique intraveineuse en se référant aux Recommandations Formalisées d’Experts de la SFMU et SFAR. Type d’étude : Étude monocentrique prospective de cohorte, descriptive et observationnelle. Patients et méthodes : Toute personne âgée de 18 ans et plus, admise aux urgences du Centre Hospitalier de Dunkerque avec une symptomatologie douloureuse, quelle que soit son étiologie, et ayant reçu une titration morphinique au cours de sa prise en charge aux urgences pendant la durée de l’étude du 1er mai au 30 juin 2012, a été incluse après son consentement oral. Les personnes avec des troubles de conscience ou de compréhension ont été exclues de l’étude. Les médecins en charge des patients remplissaient une fiche de recueil de données que nous avons créée, sans changer leurs pratiques habituelles. Résultats : Cinquante-sept personnes ont été incluses. L’âge moyen est de 46,81 ans. Les patients ont été évalués à l’IOA par EVA (28%) et EN (66,75%). L’évaluation initiale moyenne était de 8,53. L’étiologie traumatique représentait 31,5%. Le délai moyen de prise en charge IOA était de 4,61 minutes, celui entre l’IOA et le premier bolus de morphine est de 110,70 minutes. Cinquante-six pourcent des patients ont reçu d’autres antalgiques aux urgences avant la titration morphinique. La dose du bolus initial de morphine était de 3mg chez 66% des patients avec un poids 60kg, et de 2mg chez 20% des patients avec un poids < 60kg. La dose totale moyenne de morphine administrée était de 7,87mg avec une médiane de 4 bolus. L’évaluation finale était de 3,47. Une co-analgésie a été prescrite chez 47,50% des patients. Le soulagement de la douleur a été obtenu chez 65% des patients, et 21% ont été hospitalisés sans avoir été soulagés. Seulement 7% des patients ont eu une surveillance couplée de la FR et du score de Ramsay. Des effets indésirables mineurs se sont produits chez14% des patients. Des antiémétiques ont été prescrits chez 17,5% des patients, et n’étaient pas conformes aux recommandations. Le délai recommandé pour la sortie des urgences n’a pas été respecté chez 45,50% des patients rentrés à domicile et 46% des patients hospitalisés. Un relais par PCA de morphine a été prescrit chez 19,30% des patients hospitalisés. Conclusion : La pratique de la titration morphinique intraveineuse aux urgences du CHD n’est pas totalement conforme aux dernières RFE de la SFMU même si elles tendent à s’en approcher. Une information des soignants est préconisée. Une bonne façon de sensibiliser les professionnels de santé et améliorer la prise en charge à l’avenir serait de réaliser des audits et montrer les résultats à l’équipe soignante.
Résumé traduit
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- Directeur(s) de thèse : Delangue, Cyril
AUTEUR
- Marrakchi Benjaafar, Fayçal