Titre original :

Dangerosité et troubles schizophréniques, l’importance des facteurs associés

Mots-clés en français :
  • Schizophrénie, dangerosité, violence, addiction, Schizophrènes, Prisons, Malades mentaux

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2012LIL2M227
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 10/10/2012

Résumé en langue originale

Psychiatrie et prison: ce couple présente une histoire parallèle mouvementée faite de défiances, d’alliances et de convergences. Depuis quelques années, les malades mentaux délinquants sont responsabilisés pénalement et leur nombre ne cesse de croitre dans les prisons françaises, sur fond de surpopulation générale. L’entrée des psychiatres dans le monde de la carcéralité s’est faite progressivement. Toutefois la prison n’est pas un lieu de soins. Le politique de secteur, née dans l’après-guerre d’un mouvement d’humanisation de la psychiatrie, est en difficulté avec une réduction drastique du nombre de lits qui lui sont attribués, un accroissement majeur de ses missions et une demande de soins qui ne cesse de croitre. Cette évolution n’est pas sans retentissement sur la qualité des prises en charge des patients les plus difficiles. C’est dans ce contexte que se situe le débat actuel sur la dangerosité des personnes atteintes de troubles mentaux. La dangerosité ne doit pas se confondre avec la maladie mentale. Un trouble mental, comme la schizophrénie, expose celui qui en souffre, à être, plus souvent, victime qu’auteur de violences. Pourtant, dans l’opinion publique, la représentation du malade mental et tout particulièrement celle du schizophrène, reste surtout associée à la notion de dangerosité. Si les données de la littérature révèlent que le risque de comportement violent est toutefois augmenté chez les sujets souffrant de schizophrénie, l’excès de risque chez les schizophrènes comparativement à la population générale, semble être en grande partie, les cas cliniques rapportés en témoignent, lié aux comorbidités addictives et à l’existence d’une personnalité antisociale. D’autres facteurs de risque ont été également identifiés: la symptomatologie délirante et dissociative, la réticence pathologique, la symptomatologie dépressive, les émotions négatives, les idées de violence, les antécédents de violence, l’exposition à un environnement familial perturbé et la rupture de soins. Il est recommandé, pour assurer des soins de qualité, d’identifier les facteurs de risque de violence les plus significatifs et de mettre en place un plan d’intervention, qui les prennent en compte. L’objectif est de proposer au patient un projet individualisé, régulièrement actualisé en fonction de la clinique, grâce à un travail pluridisciplinaire et à un partenariat actif.

Résumé traduit

...

  • Directeur(s) de thèse : Alexandre, Jean-Yves

AUTEUR

  • Issartel, Marine
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès réservé aux membres de l'Université de Lille sur authentification