Titre original :

Etude de la cardiotoxicité au cours et à distance du traitement du cancer du sein par chimiothérapie adjuvante ou néoadjuvante associée au trastuzumab chez les patientes Her2 positives

Mots-clés en français :
  • Trastuzumab, anthracyclines, cardiotoxicité, cancer du sein, surveillance, Sein -- Cancer -- Thérapeutique, Gène HER-2

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Oncologie
  • Identifiant : 2012LIL2M171
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 21/09/2012

Résumé en langue originale

Contexte : Le gain en espérance de vie apporté par l’utilisation séquentielle des anthracyclines et du trastuzumab induit la nécessité de prévenir les risques de cardiotoxicité à long terme. L’identification précoce des patientes à risque de développer une cardiotoxicité est un objectif majeur pour les cardiologues comme pour les oncologues. Méthode : Nous avons mené au sein du Centre Oscar Lambret une étude interventionnelle monocentrique. L’objectif principal était d’évaluer la fréquence de survenue d’une cardiotoxicité au cours et à distance du traitement du cancer du sein par chimiothérapie adjuvante et néoadjuvante associée au trastuzumab chez les patientes traitées entre le 1/7/2005 et le 31/12/2007. Les critères principaux d’évaluation étaient une diminution de 10 % de la FEVG en valeur absolue ou une diminution de la FEVG à un seuil < 50%. Les patientes n’ayant pas présenté de récidive locale, locorégionale ou métastatique ont été revues en consultation et bénéficiaient d’une mesure de la FEVG à distance du traitement. L’étude analytique rétrospective a été faite sur l’ensemble des patientes. Résultats : 140 patientes répondant aux critères d’inclusion ont était identifiées. Parmi elles, 79 patientes ont été revues en consultation. Dans 93% des cas, les patientes avaient reçu une chimiothérapie séquentielle par FEC100 et docétaxel associée au trastuzumab. Une cardiotoxicité a été observée chez 27,9% (39/140) des patientes ayant reçu du trastuzumab. 10% ont présenté un évènement cardiaque symptomatique et 0,7% ont présenté un évènement cardiaque sévère. Seules 18% avaient récupéré une FEVG équivalente à l’initiale à 12 mois (7/39). Parmi celles qui ont pu être revues à plus de cinq ans, 67% avaient récupéré une FEVG équivalente à l’initiale (14/21). 50% des patientes (9/18) présentant des antécédents personnels de maladie cardiovasculaire ont présenté un évènement cardiaque (p=0,028). Le risque de survenue d’un évènement cardiaque était plus élevé chez les patientes présentant deux facteurs de risque ou plus (p=0,010). Conclusion : En pratique clinique, la cardiotoxicité induite par le trastuzumab au cours du traitement adjuvant du cancer du sein des patientes Her2 positives est relativement fréquente. Une collaboration étroite entre oncologues et cardiologues est nécessaire à la meilleure prise en charge de la patiente ainsi qu’une surveillance oncologique au long terme, en particulier chez les patientes à risque de développer une cardiotoxicité.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Mailliez, Audrey

AUTEUR

  • Kotecki, Nuria
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