• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Ophtalmologie
• Identifiant : 2012LIL2M124
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 02/07/2012

Résumé en langue originale

Introduction: La composante granulomateuse de l’inflammation conjonctivale associée à la blépharite chronique primitive, aussi appelée rosacée oculaire, n’est pas décrite chez l’enfant dans la littérature. Le but de notre étude est d’en décrire les caractéristiques cliniques, anatomo-pathologiques et immunohistochimiques. Matériel et méthode : Nous avons étudié les données cliniques de 23 enfants, âgés de 1 à 13 ans, présentant une blépharite et une conjonctivite chroniques avec suspicion de granulomes conjonctivaux. Une biopsie conjonctivale et des prélèvements bactériologiques des paupières ont été réalisés chez 20 patients avec étude histologique systématique, complétée d’une analyse immuno-histochimique (CD3, CD4, CD8, CD11c, CD1a, CD68, CD123) des conjonctives biopsiées chez 9 patients. Résultats : La conjonctivite était micro-nodulaire dans tous les cas. Les complications cornéennes étaient fréquentes, qu’elles soient aiguës (65.2%) ou chroniques (69.5%). L’anatomopathologie montrait une infiltration conjonctivale épithélioïde et giganto-cellulaire granulomateuse dans 80% des cas. L’analyse immunohistochimique réalisée sur ces cas montrait une infiltration péri- et intra-granulomateuse de cellules inflammatoires lymphocytaires T CD3+, avec un contingent de cellules T-helper/inducer CD4+ majoritaire par rapport aux CD8+, ainsi que des cellules dérivées des monocytes CD11c+ comprenant, outre des cellules dendritiques, des macrophages CD68+ CD1a+ et de rares cellules dendritiques plasmacytoïdes CD123+. Le traitement a inclus des soins de paupières et lubrifiants de surface oculaire dans tous les cas, des corticoïdes topiques (96%), relayé parfois par la ciclosporine (13.6 %) et/ou par une antibiothérapie systémique (36.3%). Conclusion : La conjonctivite granulomateuse est une complication méconnue de la rosacée oculaire de l’enfant, elle témoigne de la virulence de l’affection, et apporte de nouveaux éléments à la compréhension physiopathogénique de la rosacée.

Résumé traduit

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