Titre original :

Place du dosage des béta-(1,3)-D-glucanes dans le diagnostic des maladies fongiques invasives

Mots-clés en français :
  • béta-(1,3)-D-glucanes sériques, maladies fongiques invasives, candidose, aspergillose, pneumocystose, interférences, diagnostic, Thérapeutique, Mycoses, Résistance aux antifongiques, Antifongiques

  • Langue : Français
  • Discipline : Pharmacie. Biologie médicale
  • Identifiant : 2012LIL2E063
  • Type de thèse : Doctorat de pharmacie
  • Date de soutenance : 25/06/2012

Résumé en langue originale

Le dosage des béta-(1,3)-D-glucanes (BDG) sériques est recommandé depuis 2008 par l’EORTC/MSG en tant que critère diagnostique des maladies fongiques invasives (MFI). Cependant, la pratique quotidienne de ce marqueur a permis de révéler l’existence de plusieurs cas de réactions faussement positives. L’objectif de notre travail est d’évaluer la place réelle de cet examen en précisant son intérêt dans le diagnostic des MFI et d’identifier ses limites en vue de permettre une interprétation pertinente des résultats et une aide à la décision thérapeutique. Notre étude a concerné 95 patients (98 épisodes de glucanémie, 389 sérums) sélectionnés de manière rétrospective sur une période de 17 mois (2008-2010). Ces patients étaient inclus sur la base d’une suspicion clinique de MFI et pour lesquels au moins un résultat de glucanémie positive était disponible. La documentation des épisodes infectieux en vue de déterminer le niveau de certitude de MFI a concerné la consultation des dossiers cliniques, la collecte des comptes rendus d’imagerie, la pertinence des données myco-sérologiques. Près de la moitié des patients sont issus des services d’hématologie clinique et de réanimation. Au total, parmi les patients ayant présenté une ou plusieurs glucanémie(s) positive(s), 37 % avait une preuve formelle de MFI (20 % de candidoses, 12 % d’aspergilloses et 5 % de pneumocystoses). Conformément à la classification de l’EORTC/MSG des MFI, nous avons également retrouvé des glucanémies positives chez 11 % de candidose probable, 9 % d’aspergillose probable, 3 % chez les patients ayant une aspergillose chronique et 16 % chez des patients ayant une colonisation à levures. Parmi les patients ayant présenté une glucanémie positive, 21 % n’avaient aucune preuve de MFI. C’est sur cette dernière catégorie que nous avons concentré nos investigations. Après exclusion des 3 patients ayant bénéficié d’une chirurgie digestive récente et des cas d’interférences déjà publiés, le taux de réactions faussement positives chute à 13 %. Pour 5 de ces patients, la disponibilité de plusieurs sérums prélevés de manière séquentielle a permis de révéler des glucanémies isolées et fugaces sans relation avec une MFI ou une interférence connue. Cette observation suggère la réalisation régulière de la glucanémie et de considérer comme significatives uniquement les glucanémies durables. La persistance des taux de BDG à des niveaux élevés au cours des MFI rend son utilisation inutile pour le suivi thérapeutique. Ce travail souligne l’intérêt du BDG pour le screening des patients à haut risque de MFI. Sa positivité doit inciter les cliniciens à retenir un diagnostic de MFI et à le documenter. Il est également reconnu que la valeur prédictive négative de ce marqueur est très élevée, ce qui permet d’identifier précocement les patients ne justifiant pas d’un traitement antifongique. Son interprétation nécessite cependant un suivi sérologique régulier et un dialogue clinico-biologique permanent.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Sendid, Boualem

AUTEUR

  • Decool , Vanessa
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