Titre original :

Contributions à une économie des drogues et des comportements addictifs

  • Langue : Français
  • Discipline : Sciences économiques
  • Identifiant : Inconnu
  • Type de mémoire : Habilitation à diriger des recherches
  • Date de soutenance : 26/06/2013

Résumé en langue originale

Mes travaux de recherche s’inscrivent dans les problématiques de santé publique en général et d’économie des drogues et des toxicomanies en particulier. Afin de présenter clairement ma thématique de recherche, il me faut m’appuyer sur un cadre solide d’analyse des politiques de gestion des drogues licites et illicites. Celui-ci est fournit par la politique suisse en vigueur actuellement, dite politique des quatre piliers, à savoir : prévention, prise en charge médico-sociale, réduction des risque et répression. Le premier pilier est celui de la prévention de l’usage de substances psychoactives. La contribution de l’économiste à la prévention, la promotion et l’éducation à la santé est d’une part le calcul des coûts attribuables aux pathologies, aux traitements et aux pertes de productivité, et parfois à l’estimation des coûts et des bénéfices de certaines interventions de prévention. Mes travaux s’inscrivent pleinement dans cette approche. Toutefois, l’économiste peut aussi contribuer au débat sur la prévention bien au-delà de ces seuls aspects comptables. Ainsi, certains travaux de recherche que j’ai pu conduire visent, d’autre part, à identifier certains facteurs de risque pour la santé et peuvent ainsi aider à mieux calibrer les politiques préventives mises en place. Le deuxième pilier de la politique suisse est celui de la thérapie et de la réinsertion, autrement dit celui de la prise en charge médico-sociale. Il convient ici de comprendre dans quelle mesure les toxicomanies peuvent être médicalisées et d’évaluer économiquement les modes de prise en charge dédiés. Mes travaux se sont inscrits non seulement dans l’évaluation médico-économique des actions de prise en charge médico-psycho-sociale de toxicomanes mais aussi dans celle des traitements de substitution aux opiacés ou du traitement du Virus de l’Hépatite C (VHC). La réduction des risques et l’aide à la survie est le nom officiel du troisième pilier. En tant qu’économiste, je soutiens que la politique de réduction des risques (ou des dommages selon la terminologie anglo-saxonne) est une politique de minimisation des coûts générés par les internalités et les externalités négatives issues de la consommation de substances psychoactives. En cherchant par exemple à limiter la propagation des maladies infectieuses due aux partages des seringues, les programmes d’échanges de seringues vont limiter les infections des usagers de drogues, diminuer en conséquence la morbi-mortalité associée et contenir le réservoir de maladies infectieuses potentiellement disséminées en population générale. Encore une fois, mes travaux de recherche ont pour but de comprendre le comportement toxicomaniaque et d’évaluer économiquement les modes de prise en charge dédiés. [...]

  • Directeur(s) de thèse : Leleu, Hervé
  • Laboratoire : Lille économie et management (LEM)
  • École doctorale :

AUTEUR

  • Ben Lakhdar, Christian