• Langue : Français
• Discipline : Sciences naturelles
• Identifiant : Inconnu
• Type de mémoire : Diplôme supérieur de recherche
• Date de soutenance : 01/01/2008

Résumé en langue originale

Le copépode calanoide Eurytemora affinis est l'espèce de copépodes la plus abondante du mésozooplancton dans de nombreux estuaires d'Europe et d'Amérique du Nord. Ce stage s'est effectué dans le cadre du programme scientifique Seine Aval et plus particulièrement dans le projet ZOOSEINE (2008-2010) qui a pour but de promouvoir E. affinis (le zooplancton en général) comme sentinelle du bon état écologique ainsi que des changements climatiques dans l'estuaire de la Seine. Ce rapport présente une étude basée sur des cultures en laboratoire qui compare l'évolution des différents caractères morphologiques chez la femelle copépode (prosome, urosome, ... ) au cours des différentes générations pour trois populations d'estuaires différents: Seine, Gironde et Saint-Laurent (Canada) mais aussi, par rapport aux différentes contraintes physiques liées aux variations de la salinité et de la température. Les résultats observés et analysés sont basés sur ces deux facteurs environnementaux. ils ont permis de mettre en évidence la capacité de cette espèce à modifier son comportement reproducteur au cours des générations, mais également sa morphologie varie selon la localisation géographique de sa population, les facteurs environnementaux dans lesquels la population se développe tels que la salinité et la température révélant ainsi son aptitude probable à résister aux modifications des conditions environnementales. Cette espèce possède ainsi une forte plasticité physiologique et comportementale. Ces mécanismes lui permettent de maintenir sa population au sein des estuaires, face à de fortes fluctuations de salinité, de température et d'hydrodynamisime se déroulant à différentes échelles spatio-temporelles. Toutefois la forte température de 24°C a significativement affecté la reproduction et la survie de ce copépode. En absence de prédateurs la population d'E. affinis s'est maintenue à 24°C en augmentant sa fitness au cours des générations. Ceci montre que l'étude des conséquences des changements climatiques sur les écosystèmes estuariens n'est pas triviale et qu'il faut tenir compte des capacités physiologiques et adaptatives des organismes biologiques (i.e. les copépodes à la base du réseau trophique estuarien).