• Langue : Français
• Discipline : Sciences économiques
• Identifiant : Inconnu
• Type de mémoire : Habilitation à diriger des recherches
• Date de soutenance : 01/01/1994

Résumé en langue originale

Est-ce l'entrepreneur qui porte le développement économique? L'entrepreneur est-il porté par la dynamique du capitalisme? Comment l'initiative individuelle peut-elle s'épanouir en l'absence de structures matérielles et juridiques adéquates? Au début des années 1980, l'entrepreneur était à la mode, après plusieurs décennies d'oubli au profit du manager et de la technostructure. Le vent de libéralisme de ces années, activé par l'augmentation du chômage, a redonné à l'entrepreneur ses lettres de noblesse. On souligne sa capacité à prendre des risques économiques - et à innover - pour le bien~être de la collectivité. On met également en avant son rôle désormais indispensable en matière de création d'emplois. Mais, n'est-ce pas une victoire à la Pirus, puisque d'une part, l'entrepreneur n'a de réalité que dans la sphère d'influence des grandes entreprises, d'autre part parce qu'il ne doit ses succès qu'à la valorisation de sa propre force de travail. Le système industriel des grands pays industriels est constitué de strates de différentes entreprises (notion de "Système productif stratifié"). A l'image de l'économie-monde de F Braudel, composée d'économies centrale et périphériques, les grandes et petites entreprises entretiennent des relations inégales. En bref, la grande entreprise reste maître de l'évolution économique. Si l'entrepreneur est parfois un innovateur, l'innovation n'est dans ce cas le produit d'un budget de RD régulièrement reconduit et augmenté, mais le fruit du hasard et de la nécessité (notion d'''innovation informelle"). Pour innover, l'entrepreneur valorise son "capital-social".