• Langue : Français
• Discipline : Sciences naturelles
• Identifiant : Inconnu
• Type de mémoire : Habilitation à diriger des recherches
• Date de soutenance : 01/01/2012

Résumé en langue originale

Les écosystèmes, reconnus comme systèmes complexes adaptatifs, ne peuvent être compris dans leur fonctionnement et leur évolution (spatio-temporelle) avec les seules approches réductionnistes et/ou holistiques. Une approche systémique, complémentaire des deux approches précitées et même les intégrant, est nécessaire. Cette stratégie est indispensable afin d’envisager une meilleure conservation des milieux naturels mais également pour évaluer nos capacités à anticiper certains impacts anthropiques. L’objectif principal de mes travaux de recherche est d’étudier/analyser les écosystèmes sous l’angle de la complexité, à savoir contribuer aux perspectives en écologie du challenge/défi de la complexité. Dans ce contexte je propose une synthèse de mes activités de recherche s’articulant sous trois axes principaux et interdépendants : Le premier axe est une contribution à une théorie des écosystèmes et une proposition d’analyse systémique de ces systèmes complexes, sillon auquel j’ai contribué principalement dans les deux éditions de l’ouvrage dirigé par Serge Frontier (2004, 2008 – chapitre introductif et partie 3 principalement) et dans la mise en évidence de l’importance de l’observateur dans le système observé/étudié (échelles spatiales et temporelles d’observation, stratégies d’échantillonnage, analyse des données, connaissances naturalistes). Le second axe de recherche, dans la continuité, concerne l’utilisation, l’adaptation, le développement d’outils de prélèvements et d’analyses découlant de ce premier axe, outils qui ont été élaborés pour certains (carottier, analyses multi échelles, variance locale) et sont en cours d’élaboration pour d’autres (résilience via les bassins d’attraction). Le troisième axe de mes travaux est la mise en pratique de cette théorie en mettant en évidence, par cette démarche systémique et avec les outils proposés, des caractéristiques de structures et de fonctionnement des écosystèmes, qu’ils soient marins, terrestres où à l’interface entre écosystèmes. En prenant en considération plusieurs échelles spatio-temporelles, la majorité des études auxquelles j’ai contribué concernent les conséquences du changement climatique (causalité externe) sur les populations (oiseaux), communautés (macrozoobenthos, oiseaux, zooplancton, phytoplancton, poissons, végétaux supérieurs, odonates, mammifères, amphibiens) et leurs réorganisations internes (notamment au niveau des réseaux trophiques, des déplacements d’aires de distribution - causalités internes) via l’existence de discontinuités, d’effets seuils, de non linéarité, d’échelles d’émergence, de transfert d’échelle, d’interactions et effets cascades entre écosystèmes (marins et terrestres).